Le président français avait promis, lors de son premier mandat en 2017, d'atteindre le plein emploi. Cette promesse n'est pas encore tenue, du moins pour l'instant. Pour y arriver avant la fin de son mandat, Emmanuel Macron veut mettre en place de nouvelles réformes.
Le président français est donc revenu, ce mardi 21 novembre, sur la thématique de l'emploi en France. Il a présenté un nouveau programme pour accompagner la montée en puissance de certaines petites et moyennes entreprises. Lors de sa prise de parole à l'Élysée, Emmanuel Macron a défendu son bilan dans ce domaine.
Très critiqué pour certaines déclarations jugées dévalorisantes pour les Français, Emmanuel Macron ne s'est pas ravisé. Il a fait une allusion à sa métaphore controversée du « premier de cordée » et à la théorie économique du ruissellement, en déplorant le fait d'avoir été « parfois caricaturé ». « Je crois très sincèrement que quand on aide les volontaires à réussir, en tout cas à faciliter la montée, ils tirent derrière eux beaucoup d'autres », a répondu le président à ceux qui ont mal pris ses déclarations antérieures, en réaffirmant sa « passion », toujours « intacte », pour soutenir l'entrepreneuriat.
En revenant au vif du sujet, le président français a reconnu que l'objectif du plein emploi, qu'il s'est fixé pour son second quinquennat, « n'est pas gagné encore ». Pour y arriver, il a rejeté toute pause dans les réformes qu'il envisage de poursuivre, même si ces dernières sont controversées par une partie de la classe politique et des syndicats.
« Ce n'est pas gagné encore, on n'est pas au plein emploi »
Il faut souligner qu'après une période de baisse suivie d'une pause, le taux de chômage a augmenté en France. Il a atteint, au troisième trimestre, 7,4% de la population active contre 7,2% au deuxième trimestre. Emmanuel Macron affirme que les réformes qu'il a entreprises ont « permis de passer d'un peu plus de 9% de chômage en 2017 à 7% cette année ». Toutefois, il reconnaît que la bataille contre le chômage est loin d'être gagnée. « On voit qu'on est sur un plateau. Ce n'est pas gagné encore, on n'est pas au plein emploi », a-t-il affirmé, en tenant à souligner que la baisse du chômage s'est produite alors même que « beaucoup de nos voisins qui étaient en bien meilleure situation stagnaient, voire avaient une situation qui se détériorait ».
Macron est même revenu sur la rareté de la main-d'œuvre. « Dans beaucoup de vos secteurs, on a encore beaucoup d'emplois non pourvus alors qu'on est à 7% de chômage. Ce qui veut donc dire que nous ne sommes pas arrivés », a-t-il lancé à l'adresse des entrepreneurs. Le président français a également réaffirmé sa volonté d'aller jusqu'au bout de ses réformes, potentiellement impopulaires, pour atteindre le plein emploi. « Je vois avec inquiétude" le "discours ambiant" qui plaiderait pour "revenir en arrière sur les réformes pour mettre sur pause" », a-t-il déclaré.
« Réveillez-vous ! Je vous le dis en toute sincérité, réveillez-vous ! On est à 7% de taux de chômage (...) nous n'y sommes pas », a-t-il insisté pour justifier le fait de promettre de « redoubler d'efforts sur les grandes réformes » et de « redoubler de courage et d'énergie en matière de travail et d'emploi (...) parce qu'il faut du courage pour faire les réformes ».