Plans sociaux : 200 000 emplois risquent de disparaître, selon la CGT

Après Michelin et Auchan, la série des plans sociaux se poursuit, avec le risque de perdre 200 000 emplois. Face à cette situation, la secrétaire générale de la CGT lance l’alerte, évoquant la nécessité d’appliquer la loi Florange pour protéger les employés menacés de licenciement économique.

Ines Chekirine, une jeune femme aux cheveux bruns avec des mèches claires, portant une écharpe colorée rouge et verte, pose devant un fond orange. Son expression est neutre et son regard est dirigé vers l'avant.
Par Ines Chekirine Publié le 27 novembre 2024 à 14h24
Manifestation de la CGT
Plans sociaux : 200 000 emplois risquent de disparaître, selon la CGT - © www.econostrum.info

Lors d'une interview accordée aux Échos le 27 novembre, Sophie Binet a dévoilé le nombre effarant des licenciements potentiels suite à l'application des plans sociaux en perspective. Une situation qui affecte de multiples secteurs, notamment ceux de l'automobile, de la grande distribution et de l'aérospatial.

« Notre industrie risque d'atteindre un point de non-retour », a-t-elle averti dans les colonnes des Échos, précisant que « ces plans ont lieu surtout dans les grandes entreprises, les restructurations risquent d'avoir des conséquences sur les petits sous-traitants, beaucoup plus nombreux ». Elle explique que la dégradation s'avère plus forte que prévu, avec un total de 250 plans de licenciement qui conduiront à la perte de 170 000 à 200 000 emplois.

Pour rappel, en mai dernier, la secrétaire générale de la CGT avait recensé 130 plans sociaux menaçant 33 021 emplois. Un chiffre qui a fortement grimpé en début novembre, atteignant près de 200 plans sociaux et 150 000 licenciements. Parmi les entreprises à avoir suivi cette voie, Michelin. L'entreprise a, en effet, annoncé la fermeture en 2026 de deux de ces sites, situés à Cholet et à Vannes. Une décision qui pourrait entraîner la suppression de 1 254 emplois au total.

Auchan compte, de son côté, supprimer 2 389 emplois en France, après la fermeture de plusieurs points de vente. La semaine dernière, c'est au tour d'ArcelorMittal d'annoncer la fermeture des sites de Reims et de Denain comptant 135 salariés. Face à cette situation, la secrétaire générale de la CGT préconise l'application de certaines mesures d'urgence pour protéger les salariés.

La CGT encourage un renforcement de la loi Florange

Dans le but de limiter l'impact des plans sociaux sur les salariés qui risquent de se retrouver sur la sellette, Sophie Benet a fait part de plusieurs propositions dans son entretien avec les Échos. Elle sollicite le gouvernement pour renforcer la loi Florange, qui contraint les entreprises à rechercher un repreneur en cas de difficulté financière. Actuellement, cette loi concerne uniquement les sociétés qui comptent plus de 1 000 salariés. Sophie Benet propose ainsi de l'étendre aux entreprises de 50 employés et plus.

Toutefois, elle estime que cette mesure n'est pas suffisante, étant donné que la loi Florange « ne permet pas d’empêcher que certaines entreprises préfèrent fermer leur site plutôt que de la céder à la concurrence ». Elle insiste, donc, sur le fait de permettre aux représentants des employés d'avoir « leur mot à dire sur les projets de reprise », ainsi que sur le renforcement des sanctions pour les fermetures.

Ines Chekirine, une jeune femme aux cheveux bruns avec des mèches claires, portant une écharpe colorée rouge et verte, pose devant un fond orange. Son expression est neutre et son regard est dirigé vers l'avant.

Diplômée en science économique et rédactrice de profession, je vous emmène à la découverte de l'actualité économique et politique à travers la France et la Belgique.

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