Depuis le 12 janvier, la partie sud de l’Alsace fait face à un important pic de pollution aux particules fines. Les autorités locales ont donc décidé de réagir en mettant en place une série de mesures.
« Les seuils réglementaires sont dépassés », a indiqué Raphaèle Deprost, la responsable de l’unité transfrontalière, européenne et internationale chez ATMO Grand Est. La spécialiste a ensuite expliqué l’origine de ce pic de pollution : « La vague de froid implique une augmentation de l’utilisation du chauffage, notamment au bois, et donc des rejets dans l’atmosphère ». De plus, les conditions météorologiques empêchent les particules fines de se disperser. « Ces conditions météo sont différentes dans le Bas-Rhin, c’est pour ça que le seuil réglementaire n’y est pas dépassé pour l’instant », a conclu Raphaèle Deprost.
Les mesures mises en place par les autorités locales
Face à la détérioration de la qualité d’air, les autorités ont adopté une série de mesures. À Mulhouse, les usagers peuvent profiter de la gratuité des transports en commun tout ce week-end (les bus, les tramways et le tram-train jusqu’à Graffewald). De plus, la vitesse maximale est limitée à 20 km/h « sur les axes autoroutiers et chaussées à voies séparées », a annoncé la préfecture du Haut-Rhin.
« Ces mesures permettent de ne pas aggraver le pic de pollution, mais c’est l’arrivée d’un épisode de pluie ou de vent qui permettra la fin de l’épisode », a indiqué la spécialiste d’ATMO Grand Est. Selon cette dernière, la situation devrait connaître une amélioration dès lundi. La préfecture a également conseillé aux personnes vulnérables de « privilégier des sorties plus brèves et celles qui demandent le moins d’effort ». Cette catégorie concerne notamment les femmes enceintes, les nourrissons, les jeunes enfants, les personnes de plus de 65 ans, les asthmatiques, ainsi que les personnes présentant une pathologie cardiaque ou respiratoire.
L’exposition aux particules fines en raison de la pollution est un danger pour la santé
La pollution aux particules fines est essentiellement caractérisée par la présence de particules solides et liquides dans l’air. Les deux principaux types de particules fines sont les PM10 et les PM2.5. À court terme, l’exposition à ces dernières peut provoquer des irritations des yeux, du nez, de la gorge, des voies respiratoires, ainsi que de la toux et des crises d’asthme. À long terme, elles peuvent être à l’origine de pathologies plus graves, telles que des maladies cardiovasculaires, des cancers du poumon et des maladies respiratoires chroniques.
Selon les estimations de Santé publique France, environ 40 000 décès annuels en France seraient attribués à l’exposition aux particules fines, particulièrement les PM2.5.
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