La Caisse d'allocations familiales (CAF) et la Caisse Primaire d’assurance maladie (CPAM) ont mis en place des aides permettant de rehausser le niveau de revenus des personnes en situation de handicap. Parmi ces dispositifs, la pension d'invalidité et l'aide aux adultes handicapés (AAH).
L'allocation aux adultes handicapés est, comme son nom l'indique, destinée aux adultes de 20 ans et plus, présentant un handicap. Elle peut aussi profiter aux personnes atteintes de maladies chroniques, à l'instar du diabète. Le demandeur doit, par ailleurs, afficher un taux d'incapacité de 80% pour prétendre à cette subvention. Si ce pourcentage est situé entre 50 et 79%, l'accès est possible quand on dispose d'une restriction substantielle et durable d’accès à l’emploi, délivrée par la CDAPH.
S'agissant de la durée de versement, elle s'étend à vie si la personne souffre d'un handicap permanent non susceptible d'évoluer, comme un handicap moteur ou la trisomie 21. Pour les bénéficiaires dont le taux d'incapacité est entre 50 et 79%, le versement peut durer entre 1 et 5 ans, selon le profil. Pour prétendre à cette aide, il est nécessaire d'adresser une demande à la CAF de sa région, ou à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH).
En ce qui concerne la pension d'invalidité, elle s'adresse aux personnes qui ont subi une baisse de plus de 2 tiers de leur aptitude à travailler. Pour en bénéficier, l'intéressé ne doit pas avoir atteint l'âge légal de départ à la retraite. Il doit également justifier d'une période d'affiliation de 12 mois au minimum à la sécurité sociale. Cependant, le versement de la pension d'invalidité n'est pas automatique. L'intéressé doit envoyer sa demande à la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), qui va étudier le dossier avant de donner son accord ou son refus.
Montant de l'AAH et de la pension d'invalidité en 2024
Concrètement, la pension d'invalidité permet de compléter les revenus d'un salarié qui a partiellement perdu sa capacité à travailler suite à une maladie ou à un accident. De son côté, l'AAH est un complément de revenus pour les personnes atteintes d'un handicap ou d'une maladie incurable. Il est possible de les cumuler, à condition que le montant de la pension d'invalidité soit inférieur à celui de l'AAH. Dans ce genre de cas, le bénéficiaire profitera d'une AAH différentielle. Son montant représentera la différence entre le montant de la pension d'invalidité et le montant de l'AAH auquel il a droit sans ce cumul.
Pour rappel, suite à la revalorisation du 1ᵉʳ avril, le montant à taux plein de l'AAH s'établit à 1 016,05 euros. La pension d'invalidité a également subi la même revalorisation. Son montant est calculé selon le salaire annuel de l'intéressé et de sa catégorie d'invalidité. Si le bénéficiaire présente une invalidité de catégorie 1, qui désigne une personne invalide, mais capable d'exercer une activité rémunérée, il perçoit 30 % de son salaire. En cas d'incapacité à exercer un métier, le bénéficiaire est classé en catégorie 2 et reçoit 50% du salaire. La catégorie 3 concerne les invalides incapables de travailler et qui nécessitent une aide particulière pour accomplir les tâches quotidiennes. Ces derniers profitent de 50% de leur ancien salaire, avec une majoration de 40%.