Les prix des carburants en France deviennent un véritable casse-tête pour le gouvernement. En effet, la lueur d’espoir suscitée par la baisse des cours du pétrole s’est estompée. Le conflit israélo-palestinien fait craindre un recul de l’approvisionnement en pétrole et a fait flamber les prix.
Ce samedi 14 octobre, les cours du pétrole ont gagné environ 6 %, soit le plus grand gain en 24 heures depuis plus de 6 mois. Ils ont ainsi gagné plus de 4 dollars par rapport à leur niveau de la fin de la semaine dernière. Le baril de Brent a atteint 90,80 USD et le brut américain West Texas Intermediate est cédé à 87,72 USD.
Les prix flambent en raison de la recrudescence du conflit israélo-palestinien. La situation dans cette région riche en pétrole est à l’origine de vives inquiétudes sur les répercussions de ce conflit sur l’approvisionnement en pétrole. Les analystes craignent son extension à d’autres pays qui font partie des plus grands producteurs du pétrole au monde. Ainsi, la production iranienne et saoudienne peuvent être impactées par une possible éternisation des bombardements israéliens sur la bande de Gaza.
Les prix des carburants vont-ils battre des records ?
Cette hausse des prix conjuguée aux menaces du géant de l’Énergie en France, en l’occurrence, TotalEnergies, d’arrêter le plafonnement des prix des carburants, fait craindre une hausse exceptionnelle de ces derniers. Il faut dire que ce distributeur est celui qui s’est pleinement engagé à l’application de cette mesure initiée par l’État.
Le groupe pétrolier avait annoncé qu’il maintiendrait le plafonnement des prix des carburants dans ses stations à 1,99 euro le litre. C’est une décision qui a pour objectif de soulager la charge sur les Français accablés par l’inflation. Cependant, le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a menacé de revoir ce prix à la hausse si l’État imposait davantage de taxes.
En effet, ce haut responsable de Total avait affirmé que le prolongement du plafonnement des prix des carburants dépendra de la décision du gouvernement concernant les taxes. Autrement dit, l’éventuelle mise en place des taxes sur le raffinage va changer la donne pour l’année prochaine : « je l’ai dit, pour l’année 2023, le gouvernement demande à prolonger. Mais s’il veut aussi mettre des taxes sur le raffinage, je ne sais pas si on le prolongera », avait-il affirmé.
Cependant, cette option n’est pas encore d’actualité étant donné que le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a répondu à Total en affirmant que rien n’est encore acté concernant la taxe sur le raffinage. « Je rappelle que la taxe sur le raffinage ne figure pas dans le budget initial du gouvernement. Il y a un débat parlementaire », avait-il expliqué avant de sous-entendre que cette taxe ne sera pas mise en place. « En règle générale, je n’aime pas trop les taxes », conclut le ministre.
En conclusion, la flambée des prix du pétrole va sûrement se répercuter sur les carburants. Cependant, les initiatives prises par le gouvernement, notamment celle de la vente à prix coûtant et celle du plafonnement des prix, devraient rester en vigueur. Cela a pour but d’atténuer cette hausse et de minimiser l’impact des cours du pétrole sur les prix des carburants. Le risque que ces derniers battent des records est donc minime.
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