Les cours du pétrole ont affiché une hausse ce week-end suite à l’attaque d’un pétrolier britannique revendiquée par les rebelles yéménites Houthis. Les carburants en France connaissent également une tendance haussière en cette fin de semaine.
Les prix des carburants ont encore augmenté
Si les prix sont restés relativement stables par rapport au début de l’année 2024, la donne a changé cette semaine. En effet, le prix du gazole (B7) a atteint 1,73 euro le litre, soit une hausse de +0,90 % par rapport à la semaine passée, d’après le site carbu.com.
Le sans Plomb 98 (E5), quant à lui, est passé à 1,891 euro le litre, soit une hausse de + 0,70 % selon la même source. Pour le GPL, il est affiché à 0,996 euro, soit une augmentation de 0,20 % par rapport à la semaine passée. Contrairement à ces carburants, le Super 98 (E10) et le GNV n’ont pas connu de hausse, selon la même source. Les prix affichés sont respectivement de 1,897 et 1,078 euro le litre.
L’augmentation des prix des carburants s’explique par l’envolée des cours du pétrole due à l’instabilité persistante en mer Rouge. En effet, en plus de la psychose que les rebelles Houthis ont semé dans cette route commerciale mondiale qui a entrainé des coûts supplémentaires pour les navires forcés à modifier leur itinéraire, cette attaque a ravivé la menace d’une perturbation des approvisionnements en provenance du Moyen-Orient. Elle a ainsi entraîné une tension sur les marchés pétroliers.
En effet, les rebelles yéménites ont affirmé avoir lancé des missiles contre le pétrolier britannique Marlin Luanda, battant pavillon des îles Marshall et se dirigeant vers Singapour, selon des données de sites de référencement. D’après leur déclaration, le navire a été « directement touché » et « a pris feu ». C’est la première fois qu’un tanker est touché depuis le début des attaques répétées des rebelles près du Golfe d’Aden.
Phil Flynn, de Price Futures Group, a souligné l’impact sur les cours du pétrole, indiquant que les risques géopolitiques et les inquiétudes quant à l’offre influent sur le marché : « Les risques géopolitiques pèsent. Les craintes quant à l’offre tirent le marché », déclare-t-il. Antérieurement, le cabinet d’analyse de données Ambrey Analytics avait signalé un autre incident impliquant l’explosion de missiles à proximité d’un pétrolier indien transportant du pétrole russe.
Des compagnies pétrolières qui jettent l’éponge, quel impact ?
Les compagnies pétrolières BP et Shell ont décidé d’éviter temporairement la mer Rouge et le canal de Suez pour se protéger des éventuelles attaques des Houthis. Elles ont opté pour le passage par le Cap de Bonne-Espérance. Selon Eurasia Group, environ 70 tankers ont été repérés en mer Rouge vendredi.
Jusqu’à présent, de nombreux transporteurs étaient prêts à emprunter le canal. Cependant, Daniel Ghali de TD Securities estime que cette attaque seule ne suffira pas à faire monter durablement les prix du pétrole. Il faudrait des facteurs supplémentaires pour sortir le cours du pétrole de sa fourchette de prix actuelle.
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