La réforme des retraites en France promet un coup de pouce aux petites pensions, mais jusqu'à présent, seules 500 000 d'entre elles ont bénéficié d'une hausse moyenne de 50 euros. En effet, alors que la première vague de revalorisations a débuté en octobre, plus d'un million de petites retraites attendent toujours leur augmentation. L'Assurance retraite a récemment publié la circulaire détaillant les modalités de cette majoration exceptionnelle.
Dates des prochaines revalorisations des petites retraites
La première augmentation des petites retraites a donc concerné 500 000 retraités. Ces derniers ont vu leur pension de base augmenter de 50 euros en moyenne, selon les données de la Caisse nationale d'assurance vieillesse (Cnav), publiées fin octobre. Toutefois, en prenant en compte l'objectif gouvernemental, qui est d'atteindre plus d'un million de bénéficiaires, on n’en est qu'en début de chemin.
La circulaire détaillant la « majoration exceptionnelle des retraites personnelles », publiée le 2 novembre par l'Assurance retraite, met la lumière sur tout ce qui concerne les modalités de calcul et les critères d'attribution. En tout,1.2 million de petites retraites sont en attente de cette revalorisation. Selon les informations de MoneyVox, la deuxième vague est prévue pour le printemps, probablement en avril 2024. D'autres salves suivront jusqu'en octobre 2024, impactant les pensions de septembre 2024. Les bénéficiaires recevront des notifications de l'Assurance retraite, suivant le modèle établi pour les 500 000 premiers.
Conditions d'éligibilité et montant de la majoration
Pour ce qui est du montant de la majoration, les futurs bénéficiaires devraient bénéficier en moyenne d'une augmentation plus significative que la moyenne des 50 euros constatée jusqu'à présent. Pour les assurés ayant pris leur retraite il y a longtemps, la situation sera différente des premiers bénéficiaires, qui étaient proches du plafond. Renaud Villard, directeur général de la Caisse nationale d'assurance vieillesse, a souligné, lors d'une audition au Sénat fin octobre, que « le montant pour les retraités partis il y a 20 ans sera plus important ». Il estime qu'à l'issue de ce cycle de revalorisations de petites retraites, la moyenne globale sera proche de 60 euros ».
S'agissant des conditions d'éligibilité, les retraités « doivent justifier d'une durée d'assurance cotisée à l'ensemble des régimes de base obligatoires (français et étrangers), égale ou supérieure à 120 trimestres ». Pour les retraités actuels, seuls ceux qui bénéficient du minimum contributif majoré (MiCo Majoré) peuvent profiter de cette augmentation. En d'autres termes, partir à taux plein ne suffit pas. Il est impératif d'avoir cotisé pendant au moins 120 trimestres. Il faut savoir que les trimestres validés durant le chômage ou la maladie contribuent à atteindre le taux plein, mais ne sont pas pris en compte dans le décompte des trimestres cotisés requis pour le MiCo majoré.
