Le permis de conduire européen subira une transformation significative dans les années à venir, suite à l’adoption de deux textes par le Parlement européen fin octobre 2025.
Ces nouvelles mesures, entrées en vigueur le 25 novembre 2025, marquent la fin progressive du permis de conduire à vie, remplacé par un modèle uniformisé et plus numérique. Ce changement devrait s’appliquer dans les 27 États membres de l’Union européenne, y compris la France.
Un des changements majeurs concerne l’introduction du permis dématérialisé. D’ici 2030, chaque pays devra proposer une version numérique du permis de conduire. En France, cette transition a déjà commencé avec le permis sous forme de carte bancaire, accessible sur l’application France Identité. Toutefois, le permis rose traditionnel restera valable jusqu’au 19 janvier 2033, date limite pour son remplacement.
Un permis de conduire valide 15 ans et un suivi médical envisagé
Outre la dématérialisation, une autre évolution importante est la limitation de la durée de validité du permis de conduire. Le nouveau permis sera valable pendant 15 ans, après quoi il devra être renouvelé. Cette mesure touche tous les conducteurs, y compris les jeunes conducteurs, avec la mise en place d’une période probatoire minimale de deux ans, harmonisée au niveau européen. En France, les conducteurs de 17 ans devront toujours être accompagnés jusqu’à leur majorité.
Un autre point en débat est l’instauration d’un contrôle médical périodique. Bien que les eurodéputés aient laissé la liberté aux États membres d’imposer ou non une visite médicale, plusieurs pays européens, dont la France, envisagent de l’intégrer, notamment pour les conducteurs âgés de 65 ans et plus. Le contrôle médical pourrait inclure des examens de la vue ou des fonctions cardiovasculaires, ou encore un auto-questionnaire.
La législation européenne introduit un principe de reconnaissance mutuelle des sanctions
En France, le débat est toujours en cours, notamment en raison de l’augmentation des accidents impliquant des conducteurs de plus de 70 ans. La Délégation interministérielle à la Sécurité routière a indiqué : « Nous avons quatre ans pour travailler sur le sujet », une période pendant laquelle le gouvernement évaluera la nécessité d’introduire ces contrôles.
Enfin, la nouvelle législation européenne introduit un principe de reconnaissance mutuelle des sanctions. Ainsi, toute suspension ou annulation de permis dans un pays de l’Union européenne sera désormais appliquée dans l’ensemble des autres États membres. Cette mesure vise à lutter contre l’impunité des conducteurs sanctionnés dans un pays et qui continuent de conduire à l’étranger.
Les modalités précises de cette mesure devront encore être définies. Ces changements, qui marquent une évolution du système de permis de conduire, devraient entrer pleinement en vigueur dans les prochaines années, avec des ajustements dans chaque pays membre.








