Plan d’épargne retraite (PER) : réduire ses impôts, oui, mais attention aux écarts de rendement

Le PER permet d’avoir un avantage fiscal intéressant, mais ses performances sont très variables selon le contrat, le profil et la gestion.

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PER : réduire ses impôts, oui, mais attention aux écarts de rendement. Crédit : Canva | Econostrum.info

À l’approche de la fin d’année fiscale, le Plan d’épargne retraite (PER) revient dans les préoccupations des contribuables souhaitant optimiser leur fiscalité. En vertu du cadre légal, les versements volontaires réalisés sur un plan d’épargne individuel avant le 31 décembre sont déductibles du revenu imposable, dans la limite des plafonds réglementaires.

Ce mécanisme incite de nombreux épargnants à souscrire ou à alimenter leur contrat en fin d’année. Toutefois, les performances varient sensiblement selon les opérateurs. Une étude du site spécialisé Good Value for Money, publiée en 2024, analyse les résultats obtenus sur une cinquantaine de plan d’épargne retraite à gestion profilée à horizon. Ce mode de gestion, proposé par défaut, adapte progressivement la composition du portefeuille à l’échéance prévue de départ à la retraite du souscripteur. À mesure que l’âge de départ approche, la part investie en actions est réduite au profit d’actifs jugés moins volatils.

Des résultats très dispersés selon le profil et le contrat du PER 

Les données montrent que la performance moyenne en 2024 a atteint 4,36 % pour les profils prudents, 5,39 % pour les profils équilibrés, et 6,03 % pour les profils dynamiques. Mais ces moyennes cachent des écarts importants. Par exemple, pour un épargnant de 35 ans adoptant un profil dynamique, l’étude a relevé une performance de 12,70 % pour le meilleur contrat, contre seulement 0,60 % pour le moins performant.

Cette dispersion résulte de plusieurs paramètres. Les différences de frais et la qualité de la gestion ont un impact direct sur les rendements. Mais une autre source d’écart provient de l’interprétation du profil de risque par les assureurs. La réglementation définit les grandes lignes des profils prudent, équilibré et dynamique, mais laisse une certaine liberté d’appréciation aux sociétés de gestion dans la répartition des actifs. Ainsi, un même profil peut exposer l’épargnant à des niveaux de risque très différents selon le contrat sélectionné.

Ces écarts se manifestent particulièrement dans les phases de marché instables. Un contrat fortement exposé aux actions bénéficiera davantage des périodes haussières, mais subira aussi plus de pertes en cas de correction. À l’inverse, un profil plus conservateur pourra se montrer plus stable, au prix d’une progression plus modérée.

La sélection du plan d’épargne ne peut donc pas reposer uniquement sur la perspective d’une déduction fiscale. Les épargnants sont invités à examiner les supports d’investissement, les frais appliqués, la politique de gestion du contrat ainsi que les résultats passés. Ces éléments influent directement sur le capital final accumulé à l’échéance du plan.

 

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