La pension de réversion est attribuée aux veufs après le décès de leur conjoint. Elle représente une partie du montant de la pension de retraite que percevait le défunt, ou qu'il aurait perçu s'il avait pris sa retraite avant son décès. Pour bénéficier de cette pension, il est nécessaire de remplir certains critères.
Tout d'abord, le bénéficiaire de la pension de réversion doit avoir atteint l'âge de 55 ans. Il est possible de toucher cette pension à l'âge de 51 ans si le conjoint a disparu avant le 1ᵉʳ janvier 2008. Autre critère important : il faut avoir été marié avec le conjoint. Il est utile de préciser que, même dans le cas où le couple a divorcé, l'ex-époux survivant est en droit de réclamer la pension de réversion. Cependant, cette pension n'est pas attribuée aux conjoints en union libre ou ni aux couples pacsés.
À défaut de profiter de la pension de réversion, il est possible aux personnes dont l'époux est décédé de profiter de l'allocation de veuvage. Il s'agit d'une subvention attribuée aux veufs de moins de 55 ans, à condition d'avoir marié au conjoint décédé au moment du décès.
Comment est calculée la pension de réversion lorsqu'il y a deux bénéficiaires ?
Il n'est pas rare de constater deux bénéficiaires ou plus pour une même pension de réversion, lorsque le salarié décédé a été marié à plusieurs partenaires. Dans ces cas-là, le montant de la pension est partagé entre les différents ex-partenaires, en fonction de la durée du mariage. Celui qui a passé le plus de temps avec le conjoint décédé bénéficie de la meilleure part. Toutefois, en cas de décès de l'un des bénéficiaires, le montant de la pension sera repartagé entre les bénéficiaires restants s'il y en a plusieurs, ou bien attribué totalement au dernier survivant. Les bénéficiaires doivent signaler ce décès à la caisse de retraite à laquelle est affilié le conjoint décédé pour un nouveau partage de la pension de réversion.
Pour rappel, le montant de la pension de réversion représente 54 % de la pension de retraite du défunt dans la plupart des régimes de retraite. Il est possible, dans certains cas, de profiter d'une majoration. En effet, une surcote de 11,1% est appliquée pour les bénéficiaires qui ont atteint l'âge de départ à la retraite à taux plein, soit entre 65 et 67 ans. De même, une majoration de 10% est attribuée aux conjoints qui ont élevé 3 enfants et plus. Tandis qu'une majoration forfaitaire est attribuée pour chaque enfant à charge, à condition de ne pas avoir atteint l'âge maximal de départ à la retraite.