À compter du 1ᵉʳ janvier 2025, les nouveaux PEL offriront un rendement réduit, fixé à 1,75 % brut. Ce produit d’épargne, autrefois incontournable pour financer des projets immobiliers, semble perdre en attractivité. Focus sur les changements et les perspectives pour les épargnants.
Le taux nominal brut des PEL ouverts à partir du 1ᵉʳ janvier 2025 sera de 1,75 %, contre 2,25 % pour ceux ouverts en 2024. Cette baisse, publiée au Journal officiel, reflète les calculs basés sur les taux financiers (swap) actuels. Après application de la flat tax (prélèvement forfaitaire unique), le rendement net pour les nouveaux plans atteindra seulement 1,225 %.
En comparaison, un PEL ouvert en 2024 garantit un taux net de 1,575 %, soulignant un écart significatif qui pourrait décourager de futurs épargnants. Cette évolution illustre le déclin progressif de ce produit, autrefois prisé pour son rendement stable.
Le nouveau taux du PEL aura un impact mitigé pour les emprunteurs
Si le rendement de l’épargne diminue, le taux de prêt associé au PEL baisse également, s’établissant à 2,95 % pour les plans ouverts en 2025. Ce taux reste compétitif dans un contexte de hausse des taux immobiliers, mais son utilité est remise en question. Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’Épargne, regrette que le PEL, conçu pour faciliter l’acquisition de la résidence principale, ne joue plus pleinement son rôle, surtout dans un marché immobilier en crise.
L’encours total des PEL s’élevait à 257 milliards d’euros fin 2023, mais cette somme a chuté à 224 milliards d’euros en octobre 2024, atteignant son niveau le plus bas depuis 2015. Ce recul s’explique par la fiscalisation des intérêts dès la première année, une mesure qui a progressivement érodé l’attrait de ce produit. Près de 40 % des fonds épargnés sont concentrés sur seulement 13 % des plans, dépassant souvent le plafond légal de 61 200 euros.
Que faire face à cette baisse de l’encours des PEL ?
Les épargnants envisagent de plus en plus d’autres produits d’épargne réglementée, comme le Livret A ou le LEP, qui offrent des taux compétitifs et une plus grande flexibilité. Ceux qui souhaitent profiter des conditions de 2024 ont encore quelques jours pour ouvrir un PEL à 2,25 %, une décision stratégique pour sécuriser un rendement supérieur.
Face à cette baisse continue de l’attractivité, une reconfiguration du PEL semble indispensable. À l’heure où le secteur immobilier traverse une période complexe, le rôle du PEL doit être réévalué pour redevenir un levier efficace de financement des projets immobiliers.
Alors que le nouveau taux s’applique dès janvier 2025, les épargnants doivent repenser leurs stratégies pour maximiser leur rendement tout en s’adaptant à un environnement en constante évolution.