L’épargne réglementée subit en 2025 une nouvelle vague de révisions à la baisse. Alors que l’inflation ralentit, les taux des livrets défiscalisés et des plans d’épargne logement s’ajustent en conséquence. Quels sont les impacts pour les épargnants et quelles alternatives privilégier ?
Produit d’épargne phare des Français, le Livret A voit son taux passer de 3% à 2,4% au 1er février 2025. Cette évolution résulte d’une stricte application de la formule de calcul, sans intervention gouvernementale pour maintenir un niveau plus attractif. Largement utilisé pour le financement du logement social, ce placement conserve toutefois un rendement supérieur à son niveau pré-pandémie.
De son côté, le Livret d’épargne populaire (LEP), qui s’adresse aux ménages aux revenus modestes, est fixé à 3,5%, limitant une chute qui aurait pu l’amener sous les 3%. Ce taux, bien que plus élevé que celui du Livret A, reflète une volonté de maintenir une protection contre l’érosion du pouvoir d’achat des ménages les plus vulnérables.
Le LDDS et le CEL suivent la tendance
Le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), qui suit mécaniquement l’évolution du Livret A, s’aligne sur un taux de 2,4%. Ce livret, souvent perçu comme une alternative directe au Livret A, reste une option pour ceux souhaitant diversifier leur épargne tout en conservant des conditions fiscales avantageuses.
Le Compte épargne logement (CEL) connaît également un ajustement. Un débat existait quant à l’application de la formule de calcul, oscillant entre 1,5% et 1,6%. Finalement, le taux retenu est de 1,5%. Ce placement, historiquement apprécié pour préparer un futur projet immobilier, voit ainsi son attractivité diminuer face à d’autres options.
Le PEL en perte de vitesse
Le Plan d’épargne logement (PEL) subit une nouvelle réduction de son rendement. Pour les ouvertures réalisées en 2025, le taux brut tombe à 1,75%, contre 2,25% en 2024. Après application du prélèvement forfaitaire unique (PFU), son rendement net s’établit à 1,225%, un niveau qui le rend nettement moins compétitif.
La fiscalité des PEL ouverts après 2018, soumise aux cotisations sociales et à l’impôt sur le revenu, accentue cette tendance à la désaffection de ce produit. Dans ce contexte, de nombreux épargnants pourraient se tourner vers des placements alternatifs, comme les assurances-vie en fonds euros ou les comptes à terme, qui offrent parfois un rendement plus intéressant avec un risque limité.
Quelle stratégie adopter en matière d’épargne en 2025 ?
Ces ajustements des taux d’épargne réglementée en 2025 soulèvent des interrogations quant aux meilleures stratégies à adopter. Si les livrets défiscalisés comme le Livret A et le LDDS restent des placements sûrs, leur rendement diminue. Le LEP, toujours plus avantageux, est à privilégier pour ceux qui remplissent les conditions d’accès.
Pour ceux à la recherche de meilleures performances, l’épargne logement perd de son attrait face à d’autres solutions. L’assurance-vie, notamment en fonds euros, ou les obligations d’État indexées sur l’inflation peuvent représenter des alternatives pertinentes. Face à cette nouvelle donne, les épargnants doivent repenser la répartition de leur capital en fonction de leur horizon d’investissement et de leur tolérance au risque.
