Février 2024 approche et ses lots de changements attendus pointent déjà du nez. À côté du prix de l’électricité qui augmente dès le premier jour du mois, il y a aussi cette hausse du prix des péages qui entre en vigueur à la même date. Cela désenchantera sans doute les usagers de l'autoroute, surtout qu’une seconde hausse est d’ores et déjà en vue.
Comme chaque 1ᵉʳ février, une revalorisation des prix des péages est prévue cette année. Ce n’est certainement pas une mesure qui fera plaisir aux conducteurs et usagers des autoroutes. L'accord entre l’État et les sociétés en charge de la gestion de ces couloirs routiers prévoit, en effet, la révision des tarifs, annuellement à cette période, en fonction de l’inflation. Une tendance appelée à se poursuivre, dans le sillage des dernières hausses successives.
« D'après les prévisions de l'Insee, l'inflation devrait tomber en dessous de 3% au cours de l'année 2024. Résultat des courses, le prix des péages va grimper en moyenne de 3% d'ici quelques jours. Il s'agit de la sixième augmentation consécutive », rappelle JDN. Passant ces hausses prévues en revue, on se rend compte que tous les concessionnaires d'autoroutes ne vont pas appliquer les mêmes augmentations.
Des hausses de près de 3 % en moyenne
Ainsi, « les sociétés appartenant au groupe Vinci, comme Autoroute du Sud de la France (ASF), Cofiroute et Escota, qui gèrent notamment les autoroutes A7, A10, A11 et A86, vont relever leurs tarifs de 2,71% », détaille le journal du net. Pour sa part, SANEF, la société qui s'occupe des autoroutes A1 et A4, « augmentera, elle, le prix de ses péages de 2,79 % ».
Le concessionnaire « APRR (Autoroute Paris Rhin Rhône), gestionnaire des tronçons A5, A6, A19, entre autres », augmentera de « plus de 3,02 % ». Les sociétés AREA (A43, A41, etc.) et SAPN (A13, A14, etc.) appliquent également des hausses légèrement au-dessus de 3 %. Elles seront respectivement de l’ordre de 3,04% et 3,08%.
Le Viaduc de Millau présente la plus forte hausse avec plus de 5,83 %
Les plus grandes hausses sont prévues généralement sur les réseaux où l’État détient la majorité des actions, à l’image des autoroutes et tunnel du Mont-blanc (ATMB) où les péages vont augmenter de 3,23 %, l’axe du tunnel de Fréjus de 3,87 %, l’A150 reliant Rouen au Havre de 5,41 % et l’A79 dans l’Allier de 4,99 %.
Le plus grand taux de hausse est signalé sur le Viaduc de Millau avec plus 5,83 %. Ce dernier passera néanmoins à plus 5,56 % en été. Parmi les plus petits réseaux, les Autoroutes et tunnel du Mont-Blanc (ATMB) vont augmenter de 3,23 %, le pont de Normandie de 1,72 %, le Duplex A86 de 4,77 % (tarif non abonné). La hausse sera de 5,41 % pour l'A150 entre Rouen et Le Havre et de 4,99 % pour l'A79 dans l'Allier.
La moyenne des hausses sur les péages atteindra les 5% en 2025.
Les perspectives pour 2025 s’annoncent encore plus onéreuses pour les usagers qui devront faire face à d’autres augmentations à hauteurs de plus de « 4,9 % sur le réseau SAPN, 5,8 % sur celui de Vinci, 6 % pour la SANEF, et enfin 6,2 % chez l'APRR ». Ces hausses, plus conséquentes, sont envisagées par les concessionnaires dans le but de compenser la nouvelle taxe mise en place par l’État sur les transports de longues distances qui touchera également les sociétés d’autoroutes.