Une nouvelle arnaque aux péages sévit en France. En effet, les départs en vacances sont souvent l’occasion de se détendre, mais ils peuvent aussi être le moment idéal pour les escrocs de frapper. Une nouvelle arnaque a été récemment repérée, ciblant les usagers des autoroutes à « flux libre ».
Ces péages, qui scannent les plaques d’immatriculation et ne nécessitent plus de barrière, deviennent des cibles privilégiées pour les arnaqueurs. Le procédé est simple : après avoir utilisé un péage sans barrière, l’automobiliste reçoit un message prétendant qu’un solde reste à régler.
Les péages à « flux libre », qui utilisent des portiques scannant les plaques d’immatriculation, sont de plus en plus répandus, notamment sur des autoroutes comme l’A13. Les usagers peuvent payer via un badge ou par carte sur un site internet. Mais cette simplicité de paiement est exploitée par les arnaqueurs, qui se font passer pour des fournisseurs de services de télépéage. Ces messages de fraude sont envoyés à grande échelle, et les victimes reçoivent souvent des alertes pour des paiements qu’elles n’ont jamais effectués.
Le début de l’escroquerie : un paiement de péage qui semble anodin
« Pour éviter d’éventuels frais de retard, veuillez utiliser le bouton ci-dessus pour régler le péage » indique le message qu’une victime de cette arnaque, a reçu sur son smartphone après un trajet en voiture. Le montant demandé, 6,80 euros, semble insignifiant et la vtctime, pensant qu’il s’agit d’un péage oublié, paie sans hésiter. « Je me suis dit que c’était possible, que je vais payer. 6,80 euros en plus, ce n’est pas une somme énorme », raconte Patrice Treney sur TF1.
Cependant, l’arnaque ne s’arrête pas là. Trois jours après le paiement, un « conseiller bancaire » appelle Patrice pour l’informer d’un débit suspect et pour vérifier ses coordonnées bancaires. Lors de cet appel, l’escroc demande à Patrice de réaliser un « virement de sécurité » de 1 200 euros pour « protéger ses comptes ». Le « conseiller » le met en attente pendant 20 minutes avant de raccrocher. C’est alors que Patrice réalise avoir été victime d’une fraude.
Si vous recevez ce genre de message, il est important de ne pas cliquer sur les liens et de ne jamais fournir d’informations bancaires. « 6,80 euros, c’est le départ, c’est le petit ver, c’est la petite chose, pour aller plus loin après et prendre des sommes plus conséquentes », avertit Patrice. En cas de doute, il est conseillé de contacter immédiatement votre banque. Plusieurs victimes, comme celles interrogées par TF1, ont évité l’arnaque en reconnaissant les signes d’une tentative de piratage.
Les autorités de cybersécurité précisent que ces fraudes sont souvent menées depuis l’étranger, dans des pays où les législations sont plus souples. Les arnaqueurs utilisent des bases de données pour envoyer des messages à des milliers de personnes, qu’elles aient utilisé l’autoroute ou non. En cas de réception d’un message suspect, restez vigilant et contactez votre conseiller bancaire dès que possible.








