En France, le niveau de vie moyen de la population non-immigrée et nettement supérieure à celui des étrangers vivant en France. Avec un tel écart, cette tranche de la population est donc plus exposée à la pauvreté.
« En 2021, les immigrés disposent d’un niveau de vie annuel moyen de 21 570 euros, contre 27 170 euros pour la population non-immigrée », peut-on lire dans une étude publiée par l’Institut national de la statistique et des études économiques.
Concrètement, les immigrés disposaient d’un niveau de vie annuel moyen inférieur de plus de 26 % par rapport aux non-immigrés. « Les revenus d’activité représentent la principale composante de leur niveau de vie (75 %), comme pour les non-immigrés (76 %) », détaille l’Insee. En comparaison avec les non-immigrés, les étrangers sont les moins bien lotis en matière de salaires.
Dans le détail, les revenus du travail s’élevaient en moyenne à 16 160 euros par an pour les immigrés. En revanche, pour les personnes non-immigrées, les revenus annuels moyens engrangés grâce au travail s’élevaient à 20 600 euros en 2021. Pour expliquer cette disparité, l’Insee indique que les immigrés sont généralement moins diplômés et occupent des postes moins qualifiés.
Les immigrés d’origine africaine sont les plus exposés à la pauvreté
Pour ce qui est du niveau de vie des immigrés, ce sont ceux d’origine africaine qui dispose du niveau le plus bas. Dans le détail, les étrangers venant d’Afrique avaient un niveau de vie annuel moyen de 18 990 euros. Alors que pour les immigrés originaires d’Europe, il était de 24 680 euros par an en moyenne.
Outre le niveau de vie, les aides sociales perçues par la population en France présentent également certaines disparités. « Les prestations sociales (hors pensions, retraites et allocations chômage) représentent une part plus élevée des niveaux de vie des immigrés : 11 %, contre 6 % pour les non‑immigrés. La part de ces prestations varie de 16 % pour les immigrés nés en Afrique à 6 % pour ceux nés en Europe (un niveau identique à celui des non‑immigrés) », détaille l’étude réalisée par l’Insee.
Cet écart s’explique, entre autres, « par le fait que les immigrés originaires d’Afrique appartiennent plus souvent à des familles nombreuses : 22 % vivent dans des familles avec au moins trois enfants, contre 10 % des immigrés européens et 14 % des non‑immigrés », détaille l’institut des statistiques dans son étude.
Enfin, « les pensions et retraites représentent 18 % du niveau de vie des immigrés, contre 24 % pour les non‑immigrés. Cette part diffère fortement selon l’origine géographique : 12 % pour les immigrés nés en Afrique, contre 29 % pour ceux nés en Europe plus âgés (de 6,6 ans en moyenne) », indique l’Insee.
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