Le rapport annuel du Secours catholique (SC), publié mardi 14 novembre, alerte sur une précarité sans précédent en France. Cet état de fait touche essentiellement les femmes et les enfants. Le revenu moyen des bénéficiaires de l’association, établi en 2022, était de 538 euros par mois, représentant un budget quotidien de 18 euros pour répondre à l’ensemble des besoins du ménage, soit moins de la moitié du seuil de pauvreté, estimé, lui, à 1.211 euros.
En effet, le SC alerte sur la dégradation significative du revenu des personnes assistées. Cette mensualité est considérée, par le même secours, comme largement insuffisante, d’autant plus qu’elle représente une baisse de 7,6 %, en tenant compte de l’inflation affectant particulièrement les ménages précaires.
Les ménages « se privent » de plus en plus pour boucler les fins de mois !
Avec un budget quotidien de 18 euros, les bénéficiaires doivent faire face à des privations croissantes, touchant jusqu’à leurs besoins les plus élémentaires. « Les plus pauvres sont frappés par l’inflation sur lesquels l’étau se resserre davantage avec des privations très sensibles sur des choses pas forcément visibles, comme le chauffage ou l’alimentation », alerte Adélaïde Bertrand, déléguée générale du SC.
L’impact de l’inflation, qui se fait sentir continuellement, met dans le désarroi les ménages concernés face à la cherté de la vie, avec un pouvoir d’achat en constante baisse. C’est devant cette situation que le Secours catholique plaide pour l’indexation des minima sociaux sur le SMIC et l’extension du RSA, tout en soutenant une démarche de lutte contre le non-recours aux prestations sociales, en vue de rendre aussi les services sociaux plus accessibles.
Un million de personnes accueillies par le secours social dont 57.5 % de femmes
Le rapport du SC souligne, en outre, que l’an dernier en France, un million de personnes ont fait appel au Secours catholique pour avoir accès à de multiples services, tels que l’aide alimentaire ou un accompagnement social. Selon ce document, les ménages composés d’un adulte, particulièrement les mères isolées, sont de 25,7 % et les femmes seules de 20,9 %, alors que 75 % représentent le taux des bénéficiaires desdits secours. Ainsi, suivant le rapport du SC, les femmes, de plus en plus touchées, représentent désormais 57,5 % des personnes qui demandent l’aide de l’association, et relève qu’une augmentation significative a été enregistrée par rapport au taux de 52,6 %, recensé en 1999.
Par ailleurs, le document du SC a mis la lumière sur un fléau des plus alarmants. Il s’agit des femmes confrontées sérieusement au poids des ruptures conjugales, un phénomène qui les contraint à frapper continuellement aux portes de l’association. Une telle situation les met dans l’obligation d’assumer seules la charge des enfants. Jusqu’aux années 2000, précise ledit rapport, la pauvreté touchait hommes et femmes de façon égalitaire, mais aujourd’hui, les femmes représentent 57,5 % des personnes ayant sollicité l’aide de l’association.
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