À l’heure où les rénovations énergétiques sont au cœur des priorités, un facteur important vient d’être remis en question, en l’occurrence, celui du calcul du DPE. Selon les récentes propositions du ministre de l’Économie, Bruno le Maire, celui-ci doit nécessairement être révisé.
Des doutes autour de la fiabilité du DPE
En raison des défaillances énergétiques des logements, de nombreux propriétaires se retrouvent confrontés à des contraintes lors de la location de leurs logements. Après avoir interdit la location des habitations considérées comme « passoires thermiques », le gouvernement s’intéresse à présent au Diagnostic de performance énergétique (DPE). D’après Bruno le Maire, celui-ci manque de fiabilité. « Des propriétaires me disent « C’est absurde votre truc ! Ça favorise le chauffage au gaz plutôt que le chauffage électrique. Ça pénalise les petites surfaces qui sont demandées par les étudiants » », explique le ministre. Lors d’une interview accordée à Sud Radio le lundi 8 octobre, il a estimé que le changement du DPE est nécessaire « pour tenir compte des biais qu’il a, à la fois, sur les modalités de chauffage et sur la taille des surfaces ».
Une déclaration, qui sème le doute à propos du mode de calcul du DPE, qui a récemment subi une réforme. Contrairement à la méthode de calcul précédente basée sur les précédentes consommations énergétiques, le DPE est calculé désormais selon les critères du domicile en question. Il s’agit, en l’occurrence, de la structure de l’habitation, de son isolation, de son système de chauffage, de son étage ou encore de sa superficie. « Les critères qui impactent négativement le DPE sont le dernier étage, si l’appartement est en pignon, le système de chauffage et l’état des fenêtres », précise l’agent Sadone à Neuilly-sur-Seine, Alexa Garzone.
Des crédits immobiliers moins chers pour l’achat d’une passoire thermique
Dans la suite de son entrevue avec Sud Radio, Bruno le Maire a tenu à préciser qu’il n’a aucunement « changé d’avis sur la location des passoires thermiques ». Il précise que sa proposition se limite au changement du DPE, devenu, en l’espace de quelques mois seulement, un facteur non négligeable lors de l’acquisition d’un logement. On constate, d’ailleurs, une différence de prix importante entre un logement classé C ou D et un autre de la classe F et G. De même, les crédits bancaires sont désormais moins chers pour l’acquisition d’un logement dit passoire thermique. Ces prêts sont facilement accordés par les banques, dans la mesure où l’acheteur s’engage à effectuer les rénovations nécessaires pour améliorer les performances énergétiques du logement.
Enfin, il est important de souligner que la décision du ministre de l’Économie à propos de l’interdiction de la location des passoires thermiques affectera plus de 670 000 logements, classés G, actuellement loués. Dans un an, la location de ces biens immobiliers sera prohibée.
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