Baisse significative des passoires thermiques : est-ce le moment d’investir ?

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Par Djaffar Chilab Publié le 21 novembre 2023 à 12h19
Vers le report de l’interdiction de location des passoires thermiques ?
Vers le report de l’interdiction de location des passoires thermiques ?

Les passoires thermiques sont-elles le bon plan du moment ? A priori ce n’est pas le meilleur achat ! Mais sur le marché de l’immobilier, ces biens mal notés ont de plus en plus la cote, même si leur nombre tend vers la baisse.

Tout d’abord, qu’est-ce qu’une passoire thermique ou énergétique ? Il s'agit d'un logement mal isolé avec du simple vitrage. Chaud l’été et froid en hiver, il coûte deux à trois fois plus en électricité et en gaz. Et pourtant, les Français semblent se ruer sur ces résidences à bon prix à défaut de pouvoir s’offrir un logement décent. Les parts des ventes de ces logements anciens, classés F ou G, sont en hausse continue. En effet, elles représentent, aux deuxièmes trimestres des années 2021, 2022 et 2023, respectivement 11%, 16%, et 18%.

A contrario, le nombre global de ce genre de logement est en baisse. Sur les 30 millions de résidences principales au 1ᵉʳ janvier 2023, 4,8 millions de logements, soit 15,7%, ont une étiquette F ou G. En 2022, c'étaient 5,1 millions de logements, soit 17,1% du parc. C'est ce que fait ressortir le dernier rapport de l'Observatoire national de la rénovation énergétique. Dans le détail, la France compte, en tout, 30 millions de résidences principales parmi lesquelles 1,8 million de logements (soit 6% du parc) sont peu énergivores, étiquetés A ou B du DPE. À l'opposé, environ 4,8 millions de logements, soit 15,7% du parc, sont des passoires énergétiques, c'est-à-dire possèdent l'étiquette F ou G du DPE.

380 000 passoires thermiques de moins qu’en 2022

Ce sont là des statistiques arrêtées au 1er janvier 2023 et qui mettent en avant une baisse de 380 000 passoires thermiques par rapport à l'année précédente. En effet, au 1er janvier 2022, la France comptait 5,1 millions de passoires thermiques, soit 17,1% du parc. « La part des logements F passe ainsi de 10,2 à 9,4 % (- 207.000 logements) et celle des logements G de 6,9 à 6,3% (- 171.000 logements). Parmi les G, la part des logements très énergivores (consommation conventionnelle en énergie finale supérieure à 450 kWh/m²) passe de 1,8 % à 1,7 % (- 48.000 logements) », précise l'étude.

Pour cette année 2023, « au total, sur les 37 millions de logements de l’ensemble du parc (résidences principales, résidences secondaires, logements vacants), le nombre de passoires énergétiques au 1er janvier 2023 est estimé à 6,6 millions (17,8 % du parc) contre 7,1 millions (19,5 %) en 2022, soit une baisse de 7 % », note l'observatoire. La part des logements à forte consommation (étiquettes E, F, G) varie selon les régions. Elle est la plus élevée dans le centre et le nord de la France et en Île-de-France, avec 21,7 % de passoires énergétiques et 47,5 % de logements classés de E à G parmi les résidences principales, l’Île-de-France, notera l’étude de l’observatoire.

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Licencié en économie option gestion, journaliste polyvalent, reporter, et ancien directeur de rédaction.

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