Depuis de nombreuses années, en entrant ou en quittant l'espace Schengen, les voyageurs étrangers reçoivent un tampon sur leurs passeports. Mais dans quelques semaines, cette tradition va disparaître. Désormais, c'est un nouveau système plus sophistiqué qui prendra le relais.
Jusque-là, lorsqu'un voyageur entre ou quitte l'espace Schengen, il reçoit un tampon sur son passeport, et ce, que ce soit dans les ports ou dans les aéroports des pays de l’Union européenne. Mais à partir du 10 novembre prochain, cette méthode va disparaitre. Celle-ci va laisser place à un nouveau système électronique appelé Entry/Exit System (EES).
Dorénavant, les voyageurs devront ainsi scanner leurs passeports ou tout autre document de voyage au niveau d'une borne libre-service. Une fois la démarche réalisée, le système récolte donc les informations personnelles du voyageur concerné, ses données biométriques, ainsi que la date et le lieu d'entrée ou de sortie. Par conséquent, lorsque l'EES sera lancé, les voyageurs britanniques et les non-ressortissants de l'UE devront s'enregistrer dans le système.
Durant une durée de trois ans, les données de ces voyageurs seront donc stockées dans la base d'informations de l'EES. Pour rappel, ce système devait voir le jour en 2022, mais c'est finalement à partir du 10 novembre prochain que celui-ci sera appliqué dans tous les ports et aéroports des pays de l'Union européenne. Ce n'est pas tout : l'EES entrera aussi en vigueur dans quatre autres pays qui ne font pas partie de l'UE. Il s'agit de l'Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse.
« Nous saurons exactement qui entre dans l'espace Schengen avec un passeport étranger »
« Grâce à l'EES, nous saurons exactement qui entre dans l'espace Schengen avec un passeport étranger [...] Nous saurons si les gens restent trop longtemps, ce qui permettra de lutter contre la migration irrégulière. Enfin, grâce à l'identification biométrique, aux photos et aux empreintes digitales, il sera plus difficile pour les criminels, les terroristes ou les espions russes d'utiliser de faux passeports », a ainsi expliqué la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, selon EuroNews.
Grâce à ce nouveau système beaucoup plus sophistiqué que le précédent, l'idée est donc de protéger les citoyens européens en faisant face à l'immigration irrégulière. L'EES permettra aussi de luter contre les faux documents de voyage, ainsi que les voyageurs qui dépassent la durée de séjour autorisée. De plus, ce système vise également à fluidifier le trafic au niveau des aéroports et des ports, car les voyageurs n'auront pas à s'enregistrer à chaque fois qu'ils entrent ou qu'ils quittent l'espace Schengen.
