Le Pass rail permet aux jeunes de 16 à 27 ans de voyager à travers la France sur les réseaux ferrés régionaux, TER et Intercités, pour seulement 49 euros par mois. Le dispositif avait pour objectif de favoriser les mobilités durables et de faire découvrir le patrimoine touristique français à cette catégorie. Après plus de deux mois de sa mise en place, le bilan du Pass rail est plutôt mitigé.
En bref :
- Entre le 5 juin et le 9 août 2024, 205 000 pass ont été vendus
- Le chiffre représente 29 % des jeunes de 16 à 27 ans visés par le dispositif, qui, eux, sont au nombre de 700 000, soit 10 % de cette tranche d’âge
- Selon les données du ministère des Transports, le bilan du Pass rail est plutôt mi-figue, mi-raisin
- Une enquête a pourtant révélé que 48 % des jeunes concernés par l’offre avait l’intention d’utiliser ce pass pendant les vacances en France
- Le bilan mitigé pourrait aussi s’expliquer par la concurrence imposée par d’autres offres lancée pendant l’été
Entre le 5 juin et le 9 août 2024, 205 000 pass ont été vendus, ce qui représente 29 % des jeunes de 16 à 27 ans visés par le dispositif, qui, eux, sont au nombre de 700 000, soit 10 % de cette tranche d’âge. Les ventes sont donc restées en deçà des résultats escomptés.
Aussi, malgré l’importante opération de communication ayant précédé le lancement du pass et le prix accessible du billet à zéro euro, qui a enregistré 1,4 million de ventes, selon les données du ministère des Transports, le bilan du Pass rail est plutôt mi-figue, mi-raisin. Une enquête a pourtant révélé que 48 % des jeunes concernés par l’offre avait l’intention d’utiliser ce pass pendant les vacances en France et que 86 % des Français considèrent aussi l’impact environnemental comme un critère décisif dans leurs choix de voyage.
À noter que ce bilan mitigé pourrait aussi s’expliquer par la concurrence imposée par d’autres offres lancée pendant l’été. Certaines régions, comme les Hauts-de-France et l’Occitanie, proposent, cet été, des trains à 1 euro.
En Allemagne aussi, le dispositif n’a pas eu le succès escompté
En l’Allemagne, où une formule similaire au Pass rail français a été lancée en 2023, le succès n’a pas non plus été au rendez-vous. Pour équilibrer les comptes, le gouvernement allemand misait sur 16 millions de voyageurs via le « Deutschlandticket », avec un accès élargi aux bus, aux métros et aux tramways, mais seulement 11 millions ont été attirés.
Enfin, rappelons qu’en France, ce dispositif a été financé à hauteur de 8 millions d’euros par l’État, alors que les régions ont contribué avec les 7 millions d’euros restants. Les Hauts-de-France, la Normandie, l’Auvergne et le Rhône-Alpes ont, d’ailleurs, mis du temps avant de se joindre à l’accord. « Ils veulent faire un coup pour les Jeux olympiques, mais on ne va pas perdre notre temps pour quelque chose qui n’a ni queue ni tête », affirmait au Parisien, en avril 2024, le vice-président LR aux transports dans les Hauts-de-France, Christophe Coulon. Il faut savoir aussi que pour l’instant, aucune décision n’a été prise quant au renouvellement du Pass rail après le 31 août 2024.
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