C’est désormais officiel, l’État et la région Île-de-France ont validé leur accord sur le financement des transports en commun. Ce texte vise à limiter les augmentations tarifaires à compter du 1ᵉʳ janvier prochain, avec des tarifs compris entre 86,30 et 86,60 euros (en fonction de l’inflation). Cette mesure implique une contribution supplémentaire de toutes les parties, notamment les employeurs, les collectivités locales, les touristes et les usagers, pour financer les transports en commun d’Île-de-France.
Le ministre délégué chargé des Transports, Clément Beaune, a indiqué que cet accord « n’a qu’une seule boussole et qu’un seul cap : les usagers ». Il a également expliqué que sans cet accord, Île-de-France Mobilités aurait appliqué des augmentations non soutenables. Le responsable s’est félicité pour la signature d’un « accord historique » avec la cheffe de la région au sujet du financement des transports qui, selon lui, apportera stabilité, sérénité et visibilité jusqu’au début de la décennie 2030.
Valérie Pécresse, présidente de la région et d’Île-de-France Mobilités (IDFM), se réjouit aussi de la signature d’un protocole qui jette les bases d’un financement stable pour les transports, notamment le Grand Paris Express, sur la période 2023-2031. Cette mesure permettra de modérer les augmentations tarifaires pour les usagers. Le protocole prévoit une hausse du versement mobilité pour les entreprises parisiennes et de la petite couronne. Une augmentation de la taxe de séjour est également prévue, impliquant pour la première fois les touristes et générant un gain estimé à 200 millions d’euros dès 2024. Les taxes en question varieront de 5 à 15 euros dans les palaces parisiens et de 1,90 euro à 5,70 euros dans les hôtels trois étoiles.
Pass Navigo : une augmentation plus douce que celle de 2023
Il faut savoir que l’accord entre l’État et la région Île-de-France sur le financement des transports publics franciliens inclut une réduction de moitié de la redevance d’Île-de-France Mobilités envers la Société du Grand Paris. Cela devrait donc permettre une économie de 140 millions d’euros d’ici à 2031. L’accord prévoit par ailleurs une clause de revoyure en 2027 pour évaluer la conformité aux hypothèses. Les collectivités locales devront aussi augmenter leur contribution à hauteur de 2 % sur 5 ans entre 2023 et 2028, puis égale à l’inflation entre 2028 et 2031. De son côté, la région s’engage à injecter 460 millions d’euros supplémentaires pour les transports entre 2024 et 2028.
Ces financements devraient permettre de modérer les coûts des transports pour les usagers. Le pass Navigo devrait donc augmenter de 2,20 euros pour atteindre les 86,60 euros au début de l’année prochaine. Cette augmentation est beaucoup moins significative que celle appliquée au 1ᵉʳ janvier 2023 (+12 %). Valérie Pécresse insiste sur le fait que cette mesure ne mettra pas à contribution les contribuables non franciliens, mais sera financée seulement par les entreprises de la région, les usagers, les touristes et les collectivités locales. Mais pour le moment, rien n’est officiel et les tarifs pour l’année prochaine ne seront confirmés qu’en décembre, lors du vote du budget 2024 d’IDFM.
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