L'intérêt pour les paris sportifs devrait augmenter à l'approche des Jeux olympiques de Paris. Parallèlement, des sites proposant des conseils se multiplient sur le Net. Sauf qu'ils ne sont pas tous honnêtes. La direction générale de concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et l’Autorité nationale des jeux (ANJ) appellent à la vigilance.
Dans le cadre de leur plan commun de contrôle renforcé pour les Jeux olympiques et les Jeux paralympiques de Paris 2024, visant à assurer la protection des consommateurs, la DGCCRF et l’ANJ assurent accorder une attention particulière aux offres de conseils, pouvant constituer des pratiques abusives en matière de jeux d’argent et de hasard.
Des pronostiqueurs, appelés aussi « tipsters », proposent via des sites Internet des conseils en paris sportifs. Ils sont même relayés quelquefois par des influenceurs. L’ANJ et la DGCCRF expliquent que « ces conseils, délivrés gratuitement ou sous la forme d’abonnements payants, portent sur l’analyse et les résultats probables d’événements sportifs visant à orienter les paris des consommateurs ». Aussi, afin d’attirer plus de personnes, certains influenceurs n’hésitent pas à s’afficher dans un mode de vie luxueux, expliquant que leurs conseils permettent de faire des gains très importants.
Risque de sanctions pénales
Devant ces pratiques, les deux institutions indiquent, dans un communiqué commun, que « toute allégation laissant entendre qu'un service augmenterait les chances de gagner aux jeux d'argent et de hasard est de nature trompeuse ». Ces pratiques, ajoutent-elles, pourraient même entraîner « des poursuites pénales ».
Pour rappel, en 2021 et 2022, les deux institutions ont réalisé une enquête sur la loyauté des pratiques dans le secteur des paris en ligne. Les investigations ont révélé que « près de la moitié des 11 sites contrôlés (45 %) affirmaient, de façon plus ou moins explicite, que le recours aux services de pronostiqueurs augmente les chances de gains ». Quatre pronostiqueurs ont ainsi fait l’objet de procès-verbaux pénaux, ont précisé les deux organismes.
À noter que la DGCCRF et l'ANJ ont signé un « protocole de coopération » fin 2023 pour « renforcer la coordination de leurs actions en matière de protection des consommateurs dans le secteur des jeux d'argent et de hasard ». Elles gardent ainsi un œil sur les tipsters à l'approche des Jeux olympiques (JO).