Alors que les prix de location de logement en région parisienne avaient connu une envolée spectaculaire à l'annonce des JO de 2024, voici qu'ils reprennent une tendance baissière inattendue. Selon les données du baromètre Le Parisien Lycaon Immo, les prix ont chuté de 10 % au cours du mois d'avril.
D'après le courtier en ligne Réassurez-moi, les prix risquent de chuter davantage avant le début de l'événement sportif. « À un an des JO, le prix moyen de la nuitée à Paris et de ses proches communes était de 1 023 euros, tandis qu’à trois mois des JO, ce prix a chuté à 436 euros », a-t-il constaté. « À J-365 jours, le gain potentiel brut moyen était estimé à 16 378 euros tandis qu’à J-100, il atteint 6 986 euros », précise-t-il.
De son côté, Lycaon Immo constate que la régression des loyers affecte particulièrement cinq arrondissements de la capitale : les VIe, VIIIe, Xᵉ, XIe et XIVe. Le baromètre annonce une chute allant de 15 à 21 % en l'espace d'un mois seulement. Et il faut dire que les arrondissements les plus prestigieux ne sont pas en reste, avec des chutes de 5% et 4% respectivement dans le 1ᵉʳ et le 16ᵉ.
L'offre de location en hausse
En parallèle, les annonces d'Airbnb sont de plus en plus nombreuses sur les plateformes. Pourtant, malgré la dégringolade des prix du loyer, les demandes se font de plus en plus rares. Il est donc naturel, en raison de la hausse de l'offre, que les prix connaissent une telle baisse. La tendance devrait se poursuivre, selon les experts de l'immobilier, jusqu'à l'arrivée des JO.
Par ailleurs, selon Stéphane Daumillare, président de Lycaon Immo, l'offre de logement en location de courte durée au sein de la capitale française a atteint un niveau record. « Jamais, il n’y a eu autant de biens mis en location sur les plateformes dans les Iᵉʳ, IIe, IIIe, IXe et Xᵉ arrondissement. Dans le IIIe, le record s’établit à 3,58 % du parc proposé à la location courte durée, suivi de près par le IIe (3,57 %). Du jamais-vu », souligne le spécialiste. Un taux qui se situe autour de 0,25% en temps normal et de 0,60 lors de manifestations exceptionnelles, relève Le Parisien.
Il faut dire que cette explosion de l'offre ne touche pas seulement la Ville Lumière. Nanterre affiche, à titre d'exemple, une hausse de 27%, Saint-Ouen 25% et Saint-Denis 20 %. Par ailleurs, Stéphane Daumillare souligne que le nombre de locataires est en pleine régression. Et pour cause, les supporters, journalistes et autres visiteurs au gros budget ont déjà réservé leur hébergement dès l'annonce de l'événement sportif.