Les pannes électriques représentent un risque majeur pour les entreprises et les infrastructures critiques. Récemment, un incident en Espagne a perturbé de nombreux secteurs, des transports aux paiements numériques, soulignant la vulnérabilité de ces systèmes face à des événements extrêmes. Bien que l’incident n’ait pas dégénéré, il a mis en évidence l’importance de se préparer à de tels événements, qu’ils soient accidentels ou causés par des actes malveillants.
L’incident en Espagne a montré à quel point les pannes électriques peuvent affecter une large gamme de services essentiels. Des secteurs comme les transports ont été paralysés, les paiements numériques sont devenus impossibles et les réseaux de télécommunication ont été sérieusement perturbés.
En France, des événements similaires se sont déjà produits. En 2018, un incendie dans un poste d’alimentation électrique à Paris a causé l’arrêt de plusieurs gares, perturbant des centaines de milliers de voyageurs. L’année dernière, des saboteurs ont provoqué l’arrêt des TGV avant les Jeux Olympiques de Paris, illustrant la vulnérabilité des réseaux de transport ferroviaires aux attaques ciblées.
Les pannes électriques peuvent également avoir des conséquences dévastatrices sur des systèmes de stockage de données. Un exemple marquant est celui de l’incendie de la ferme de données d’OVH à Strasbourg, qui a détruit des données sensibles de nombreuses entreprises. Ces incidents mettent en lumière la nécessité de protéger non seulement l’approvisionnement énergétique mais aussi les données sensibles qui sont essentielles au bon fonctionnement des entreprises modernes.
Une législation pour renforcer la résilience des entreprises
Face à ces risques croissants, le gouvernement français travaille sur un projet de loi relatif à la résilience des infrastructures critiques. Cette loi, qui est en cours d’examen, vise à renforcer la cybersécurité et à assurer que les entreprises et les services vitaux puissent maintenir leurs opérations même après une panne majeure.
Le texte, déjà voté au Sénat, étend les régulations existantes et impose des sanctions sévères (jusqu’à 10 millions d’euros ou 2 % du chiffre d’affaires annuel mondial) aux entreprises qui ne prennent pas les mesures nécessaires pour garantir la continuité de leurs services.
La loi va aussi exiger des entreprises qu’elles passent d’une stratégie de protection passive des infrastructures à une stratégie de résilience face à des événements extrêmes. Cela signifie que, au-delà de la simple sécurisation des sites, les entreprises devront être capables de maintenir leurs services vitaux, même dans des conditions difficiles, soulignent nos confrères des Echos.
Une prise de conscience indispensable face aux risques de pannes électriques
Cette montée des risques liés aux pannes électriques a permis de recentrer les priorités sur la sécurisation énergétique et la résilience des entreprises face aux crises. Les fuites de données, les cyberattaques et les saboteurs ont rendu évident le besoin de renforcer les infrastructures critiques.
Selon Philippe Latombe, député, « la crise espagnole est salutaire pour que les entreprises réalisent à quel point les risques se multiplient au-delà des cyberattaques ». Les menaces sont devenues nombreuses et il est essentiel que les entreprises réévaluent leurs stratégies de gestion du risque, en intégrant la vulnérabilité à des pannes électriques massives dans leur planification
