Panne mondiale de Microsoft : jusqu’à quand va-t-elle paralyser le monde ?

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Panne informatique mondiale : jusqu'à quand, elle va paralyser le monde ?
Panne informatique mondiale : jusqu'à quand, elle va paralyser le monde ? | Econostrum.info

Jeudi et vendredi, la panne informatique due au mauvais fonctionnement d’une mise à jour logicielle sur Microsoft Windows a engendré une grande anarchie, essentiellement dans les hôpitaux, les aéroports et les banques. L’entreprise de cybersécurité Crowdstrike, à l’origine de cet incident mondial, a assuré que sa société a publié un correctif et procède actuellement aux réparations. Mais pour un retour à la normale, il faudra attendre encore quelques jours.

Le retour à la normale sera graduel, a en effet assuré le PDG de Crowdstrike, George Kurtz, qui s’est excusé pour le chaos que la panne a entraîné sur tous les continents. Dans le même message sur son compte X, ce dernier assurait que « toute l’équipe de Crowdstrike continue de travailler en étroite collaboration avec les clients et les partenaires concernés pour s’assurer que tous les systèmes sont rétablis ».

Par ailleurs, tout en rassurant que les hôtes Mac et Linux ne sont pas touchés, George Kurtz a précisé qu’il ne s’agissait pas d’un incident de sécurité ou d’une cyberattaque. « Notre équipe est entièrement mobilisée pour assurer la sécurité et la stabilité des clients de Crowdstrike », ajoutait-il.

Les propos de George Kurtz sont confirmés par la responsable de la cybersécurité en Allemagne, Claudia Plattner, qui a affirmé dans une conférence de presse tenue à Bonn que le retour à la normale ne sera possible que dans quelques semaines du fait de l’ampleur de la panne. « Je peux vous promettre que ce ne sera pas une question d’heures, je peux vous l’assurer. Nous recevons actuellement des informations selon lesquelles certaines des personnes concernées ont déjà redémarré leurs systèmes informatiques. Cela signifie que nous sommes déjà dans le processus de récupération. Toutefois, il faut s’attendre à ce qu’il faille encore un certain temps avant que la situation ne revienne à la normale », assure-t-elle.

Après cette panne informatique, les spécialistes montent au créneau

Quelques heures seulement après la panne, la valeur des actions de Crowdstrike a baissé de 15 % à l’ouverture des marchés boursiers. Vendredi 19 juillet, la valeur des actions de cette entreprise de cybersécurité a en effet perdu l’équivalent de 12,5 milliards de dollars, soit 11,5 milliards d’euros.

Qualifiant cette panne de « véritable crise », Chris Dimitriadis, expert en cybersécurité et responsable mondial de la stratégie de l’association de gouvernance informatique (ISACA), affirmait que « cette panne est le résultat d’un monde numérique de plus en plus complexe et interconnecté, et cette défaillance est exactement la raison pour laquelle la cyber-résilience est essentielle pour assurer la sûreté, la sécurité et le bien-être des citoyens, ainsi qu’un facteur clé de l’économie mondiale ». Ce qui fait que « lorsqu’un fournisseur de services de la chaîne d’approvisionnement numérique est touché, c’est toute la chaîne qui peut s’effondrer, entraînant des pannes à grande échelle », ajoute-t-il.

Il faut rappeler que la panne a engendré, pendant la journée de jeudi et vendredi, de grandes perturbations en France où les aéroports, la téléphonie mobile et l’audiovisuel ont été affectés. Bouygues et Orange, des chaînes télé à l’instar de Canal +, CNEWS, LCI et TF1 ont en effet dû faire face à des difficultés dans leurs systèmes. L’Allemagne a dû suspendre toutes les opérations non urgentes dans les hôpitaux situés dans les villes de Kiel et Lübeck. Dans le secteur aérien, il a fallu annuler des milliers de vols pour permettre un retour graduel à la normale.

Idem en Pologne où le système d’enregistrement de l’aéroport de Varsovie était en panne, empêchant tout enregistrement en ligne de passagers. Ce qui a contraint les autorités polonaises à demander aux voyageurs de se présenter dans les aéroports trois heures avant l’heure de départ. Des retards de vols et des files d’attente ont également été signalés en Grèce où la majeure partie des aéroports ont dû suspendre tous les vols de retour à cause du logiciel défectueux. Les aéroports d’Amsterdam, aux Pays-Bas, du Royaume-Uni, de la Nouvelle-Zélande, de l’Inde, du Japon, ainsi que l’aéroport de Zurich en Suisse, ont également été affectés.

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