Mis en place en 1976, le changement d’heure est toujours d’actualité en France. Le dernier week-end d'octobre marque d’ailleurs le passage à l’heure d’hiver, et les Français gagneront une heure de sommeil durant la nuit de samedi à dimanche. Le changement biannuel était initialement prévu pour réaliser des économies, mais son efficacité est contestée et son abandon a été longtemps planifié. Cela dit, il n’a pas encore été acté, faute de consensus entre les pays de l’Union européenne.
À partir de ce week-end, les journées seront plus courtes et la nuit tombera plus tôt, conséquence du passage à l’heure d’hiver, qui chaque année a lieu durant le dernier week-end du mois d’octobre. Cependant, il faut savoir que cette mesure ne s’applique pas aux départements d’outre-mer, à l’exception de Saint-Pierre-et-Miquelon. Pour rappel, le choc pétrolier de 1973 a été à l’origine de la mise en place de cette mesure, ce qui a poussé le gouvernement français à économiser de l’énergie, en réduisant le temps d’éclairage artificiel du soir, et ce, en décalant les journées d’une heure.
Passage à l'heure d'hiver : cette mesure sera-t-elle abandonnée ?
Bien que prévue comme temporaire, cette mesure reste en vigueur depuis sa première application. Elle a aussi été étendue à tous les pays de l'Union européenne au début des années 1980. Les dates du passage à l'heure d'été et à l'heure d'hiver ont été harmonisées entre les pays en 1998 dans le but de faciliter les transports, les communications et les échanges au sein de l'Union européenne. Toutefois, le changement d’heure est contesté depuis plusieurs années. En effet, les détracteurs de ce système argumentent en évoquant des gains d’énergie trop faibles. Ces économies réalisées restent négligeables, notamment à côté de la surconsommation enregistrée en termes de chauffage en hiver et de climatisation en été dans l’Hexagone.
Plusieurs rapports soulignent que l’impact du changement d’heure sur les dépenses énergétiques est limité. Par exemple, selon l'Agence de la transition écologique (Ademe), le changement d'heure engendre des économies d'énergie et une réduction d'émission de CO₂ réelles, mais modestes. En 2019, le Parlement européen a voté à une large majorité en faveur de la fin du changement d'heure à partir de 2021, laissant à chaque pays membre de l'Union européenne le choix entre l'heure d'été ou l'heure d'hiver. Cependant, en raison de la pandémie de la Covid-19 survenue en 2020 et des désaccords persistants entre les pays européens, notamment ceux ayant des frontières communes, cette décision a été reportée.