Pour renflouer la caisse de l’État, le gouvernement démissionnaire avait fait part de plusieurs projets de loi, parmi lesquels la taxe sur la production d’énergie. Un impôt qui impactera principalement le fournisseur EDF.
Il s’agit d’un impôt sur les centrales de production qui dépassent la limite de 260 mégawatts. Celles-ci appartiennent, pour la plupart, au fournisseur EDF. « Le premier producteur impacté, ça va être EDF, alors qu’ils ont fait des résultats catastrophiques en 2022, et qu’ils n’ont toujours pas épongé la dette… et qu’on leur demande de doubler leurs investissements. Ça n’a aucun sens », s’est indigné l’expert de l’énergie chez Colombus Consulting, Nicolas Goldberg, auprès d’Europe 1.
Pour rappel, le ministre de l’Économie avait fait part, en juin dernier, suite à la dissolution de l’Assemblée nationale, d’une baisse des prix de l’énergie dès 2025. Une promesse dont la concrétisation est incertaine, notamment si la taxe sur la production d’énergie est adoptée par le nouveau gouvernement.
En parallèle, de nombreuses solutions sont envisageables pour réduire le coût des énergies, dont la sortie du marché européen. Cette proposition avait été émise par la France insoumise et le Rassemblement national, convaincus qu’il s’agit de la mesure la plus adéquate pour sortir de la crise. Jordan Bardella avait même proposé une baisse des taxes sur l’énergie, jugées excessives.
Les taxes représentent déjà 40% du montant de la facture d’énergie
Actuellement en France, 40% du montant de la facture d’énergie sont perçus par l’administration fiscale, selon un rapport de la Cour des comptes. Si la proposition de taxe sur la production d’énergie est retenue par le nouveau gouvernement, la marge de bénéfice d’EDF sera réduite. Par conséquent, le fournisseur d’énergie sera contraint de répercuter cette hausse sur ses tarifs d’énergie. Cette mesure aura donc une répercussion directe sur le consommateur, qui fera face à des factures plus salées.
Outre l’électricité, les prix du gaz et de l’essence pourraient, aussi, connaître une hausse, conséquence de la réforme du marché carbone européen. Selon le rapport de la Cour des comptes, il sera question d’une augmentation de « 11 à 13% pour le gaz et de 10 à 11% pour le carburant à court terme ». À cet effet, l’institution appelle à la réduction des taxes sur les factures d’énergie qui pénalisent plus que jamais les ménages. Elle recommande d’opter pour une fiscalité énergétique plus juste, plus correcte.
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Faut réduire jusqu’à quand ? Nous ont se serre la ceinture depuis toujours mais nos dirigeants ne se privent de rien faudrait revoir la copie