« Une minute à patienter » en 2026 : la nouvelle règle insolite du contrôle technique

En 2026, le contrôle technique des véhicules va imposer un délai d’une minute avant de restituer un véhicule après inspection

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Contrôle technique
« Une minute à patienter » : la nouvelle règle insolite du contrôle technique en 2026 - Crédit : Canva | Econostrum.info

En 2026, le contrôle technique des véhicules en France évolue avec de nouvelles obligations, dont une mesure pour le moins insolite qui impose un délai d’une minute avant de récupérer son véhicule.

Cette mesure inhabituelle a été relevée par plusieurs responsables politiques et acteurs du secteur. Sur les réseaux sociaux, David Lisnard, maire LR de Cannes, a commenté la règle avec une pointe d’ironie en soulignant : « Trêve des confiseurs mais pas de la bureaucratie », dénonçant une exigence qu’il qualifie de pointilleuse. L’article 3 de l’arrêté explicite l’application de ce délai, précisant que, une fois toutes les opérations achevées, le véhicule ne peut être restitué au client qu’après un temps d’attente d’au moins soixante secondes.

Ce délai d’une minute peut apparaître comme une mesure excessivement formelle, mais il trouve sa place dans un ensemble de dispositions visant à donner plus de moyens aux agents de surveillance administrative et à assurer un suivi plus strict du contrôle technique, comme le précise Le Figaro.

Selon le même arrêté, durant ce laps de temps, les agents chargés de la surveillance administrative pourront exercer certains de leurs droits, notamment celui de demander un renouvellement du contrôle technique d’un véhicule présent ou d’accéder aux documents liés à cette procédure.

Un contrôle technique renforcé pour la sécurité des automobilistes

Au‑delà de ce détail réglementaire qui détonne, la réforme du contrôle technique en 2026 met l’accent sur des évolutions plus substantielles qu’une minute d’attente. Le gouvernement français a décidé d’intégrer dans le contrôle technique des éléments jusqu’alors traités séparément, afin d’améliorer la prise en compte des campagnes de rappel des constructeurs, en particulier celles liées à des risques graves pour la sécurité routière.

Parmi ces campagnes, celles concernant les airbags Takata constituent un enjeu majeur. Ce composant, installé sur des millions de véhicules, a été classé comme un risque grave par les autorités à cause des défaillances qui ont conduit à des accidents mortels sur plusieurs continents. À partir du 1ᵉʳ janvier, les centres de contrôle technique devront donc systématiquement vérifier si un véhicule est équipé d’un airbag Takata classé « stop drive ». Ce terme désigne une catégorie de rappel grave qui implique que le véhicule ne doit plus être utilisé tant que la réparation n’a pas été effectuée.

Les nouvelles règles du contrôle technique stipulent que si un véhicule se présente avec un airbag Takata de ce type non corrigé, il sera mis en contre‑visite automatique pour cause de défaillance considérée comme critique, et ne pourra obtenir une validation favorable qu’après réparation par un garagiste. Dans cette situation, il ne sera plus autorisé à circuler tant que la pièce défectueuse n’aura pas été remplacée, ce qui constitue une évolution significative par rapport aux exigences antérieures du contrôle.

La nouvelle obligation de mentionner systématiquement sur le procès‑verbal de contrôle technique les campagnes de rappel suivies ou non par une réparation permet aux conducteurs d’avoir une meilleure visibilité sur la situation précise de leur véhicule. Cela s’étend aussi aux autres rappels graves définis par le ministère, même si c’est le cas des airbags Takata qui concentre l’attention en raison du nombre de véhicules concernés et des risques encourus.

Sanctions et responsabilités accrue pour les centres

En parallèle à ces évolutions du contenu du contrôle technique, la règlementation renforce les responsabilités pesant sur les centres et leurs contrôleurs. Les textes réglementaires prévoient désormais que les professionnels pourront être sanctionnés par des amendes administratives pouvant aller jusqu’à 1 500 euros en cas de non‑respect des nouvelles obligations en matière de vérification des rappels ou de procédures liées au contrôle technique. Ces sanctions viennent s’ajouter à des mesures déjà existantes, comme la suspension ou le retrait de l’agrément du centre si les manquements sont jugés graves.

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