Lidl et Aldi sont deux groupes qui ont fait les beaux jours du hard-discount en France, mais ces derniers ont changé d'objectifs depuis. Un changement de cap qui pourrait profiter à une nouvelle enseigne qui porte le nom de « MyPrice », un groupe dont la maison mère est russe.
« "MYPRICE" est la plus grande chaîne de magasins à prix réduits sur le marché de l'Europe de l'Est. Nous sommes présents dans plus de 10 pays européens », peut-on lire sur le site officiel de l'enseigne. En Belgique, l'enseigne vient justement d'inaugurer un nouveau magasin en Wallonie. Dans ce supermarché, aucun artifice ni grandes présentations des articles. Ces derniers sont directement posés dans des cartons ou dans une immense chambre froide accessible aux clients.
Pour MyPrice, tout se joue donc sur les prix. Et pour cela, l'enseigne fait dans le Hard Discount. À titre d'exemple, la boîte de saumon de 240 g est affichée à 1,08 euro. Le prix est également très attractif pour la lessive, avec un bidon de 5 litres à seulement 4,25 euros. Même chose pour l'huile de tournesol, avec un bidon à 7,75 euros. Des tarifs relevés par le journaliste spécialiste de la grande distribution Olivier Dauvers. Ce n'est donc nullement un hasard si le slogan de MyPrice est « Low cost, every day ».
Sur son site internet, MyPrice ne cache pas sa volonté de s'implanter en France avec la présence d'un onglet nommé « MyPrice in France ». « L'entreprise est présente en Belgique depuis 2020 et prévoit de se développer de manière rythmée sur le marché en fonction des demandes et des besoins des clients », peut-on ainsi lire sur le site de l'enseigne. Derrière MyPrice, se cache la société Lightkommerz, groupe qui n'est pas totalement inconnu en France.
MyPrice, nouveau visage de l'enseigne discount Mere ?
C'est cette même société qui est dernière l'enseigne russe « Mere » qui avait tenté de s'imposer dans le pays en 2022. Mais à cause de la guerre en Ukraine, le projet a vite été abandonné par ses initiateurs. C'est donc avec MyPrice que la société russe viserait un retour progressif en Europe et en France.
Selon le média belge RetailDetail, l'entreprise « tente à nouveau sa chance sous un autre nom », et ce, dans le but de « dissimuler ses origines ». De plus, en raison des sanctions imposées par la guerre en Ukraine, l'enseigne ne peut pas vendre des produits en provenance de Russie. MyPrice se tourne donc vers d'autres pays de l'Est et propose des produits de 20 à 30 % moins chers que ceux proposés par les autres discounters.