Remplacé au cours de l'année 2006 par l'allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), le minimum vieillesse est une aide mise en place par l'État pour soutenir les retraités disposant de faibles ressources. À partir de l'année prochaine, les conditions pour bénéficier de cette aide vont connaître du changement.
Pour accéder à l'allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), anciennement minimum vieillesse, le demandeur doit être retraité ou bénéficier d'une pension de réversion. Ensuite, l'âge minimum pour percevoir cette aide est de 65 ans. Les anciens travailleurs invalides ou souffrant d'une incapacité permanente de 50% ou plus peuvent accéder à l'Aspa dès qu'ils ont atteint l'âge légal de départ à la retraite.
Pour toucher cette aide destinée aux retraités disposant de faibles ressources, il est impératif de séjourner en France pendant 6 mois au minimum. Une condition qui vient justement d'être durcie.
La durée de résidence exigée pour bénéficier le minimum vieillesse prolongée de 3 mois
Voulu par le gouvernement depuis un moment, ce changement vient d'être acté dans un décret publié au Journal officiel. À partir du 1er janvier 2025, la durée de résidence en France pour toucher le minimum vieillesse passe donc de 6 mois à 9 mois sur une année civile. Concrètement, il faudra résider 9 mois en France sur une durée totale de 12 mois pour toucher cette aide de l'État. Outre le minimum vieillesse, les prestations familiales, telles que les allocations familiales et la prime à la naissance d'un enfant, sont également concernées par du changement.
Même si le minimum vieillesse a été remplacé par l'allocation de solidarité spécifique aux personnes âgées (Aspa) depuis plusieurs années maintenant, certains retraités continuent de toucher le minimum vieillesse. Il s'agit de ceux qui percevaient déjà cette aide avant la mise en place de l'Aspa et qui n'ont pas demandé à basculer vers l'Aspa.
Ce prolongement de la durée de résidence en France pour percevoir le minimum vieillesse entre dans le plan du gouvernement pour lutter contre la fraude sociale. D'ailleurs, toujours dans l'optique de combattre la fraude et les non-recours aux prestations sociales, le gouvernement veut simplifier les démarches d'attribution.
Pour ce faire, une campagne d'expérimentation du préremplissage de formulaire sera lancée à la fin de l'été. Dans un premier temps, cette phase de test ne va concerner que le RSA et la prime d'activité. D'ici 2025, cette mesure devrait être généralisée. D'autres aides, telles que l'allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), devraient être intégrées.