Autoroutes : voici les nouveaux tarifs des péages à partir de ce 1ᵉʳ février

Dès ce 1ᵉʳ février 2025, les tarifs des péages* augmentent de 0,92 % en moyenne, avec des hausses plus marquées sur certains axes. L’association 40 millions d’automobilistes dénonce une fiscalité excessive, accusant l’État de capter 40 % des recettes. Des appels à une réforme du système se multiplient.

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Une photo d'un péage sur autoroute
Autoroutes : voici les nouveaux tarifs des péages à partir de ce 1ᵉʳ février | Econostrum.info

Dès ce 1ᵉʳ février 2025, les tarifs des péages autoroutiers en France augmentent en moyenne de 0,92 %. Cette hausse, bien que plus faible que les 3 % de 2024 et les 4,75 % de 2023, reste une source de mécontentement pour les automobilistes, notamment dans certaines régions où les écarts sont significatifs.

Les nouvelles grilles tarifaires concernent l’ensemble du réseau, avec des variations selon les concessions et les trajets les plus fréquentés. Si certaines portions voient leurs prix stabilisés, d’autres enregistrent des augmentations allant jusqu’à 10 centimes par trajet.

Des écarts selon les régions et les concessions

Dans certaines zones, les tarifs restent inchangés. Par exemple, sur l’A89 entre Clermont-Ferrand et Lyon, le prix du péage des Martres-d’Artière demeure à 16,30 €. De même, les trajets Clermont-Ferrand – Saint-Étienne (A72, 10,80 €) et Brive – Manzat (A89, 18 €) ne subissent aucun changement.

En revanche, plusieurs hausses sont à signaler :

– A71 : Clermont-Ferrand – Riom passe de 1,90 € à 2 €.
– Clermont-Ferrand – Gannat passe de 5 € à 5,10 €.
– Clermont-Ferrand – Montluçon passe de 10,90 € à 11 €.

Dans le Sud-Ouest, la hausse reste dans la moyenne nationale, mais les usagers de l’A10 et de l’A63 noteront une augmentation plus marquée sur certains tronçons stratégiques. Sur les axes très empruntés, comme Paris – Bordeaux ou Lyon – Marseille, la hausse est contenue sous la barre des 1 %, mais les tarifs restent élevés pour les usagers réguliers.

Une répartition contestée des revenus des péages

Si la hausse des tarifs reste contenue, elle continue de susciter la colère des automobilistes. L’association 40 millions d’automobilistes dénonce une fiscalité excessive, affirmant que 40 % du prix d’un ticket de péage revient à l’État sous forme de taxes.

Pierre Chasseray, son délégué général, compare cette situation à un « braquage organisé » et estime que les conducteurs se trompent de cible en accusant uniquement les sociétés autoroutières. Selon lui, celles-ci ne prélèvent que 10 % de marge sur les péages, tandis que l’État capte une part disproportionnée des recettes.

L’association propose de réduire la fiscalité sur les péages afin de limiter la pression sur les usagers. Cette revendication est portée auprès du ministre des Transports Philippe Tabarot, bien que ce dernier ne se soit pas encore prononcé sur une éventuelle réforme.

Alors que la hausse des tarifs encourage certains conducteurs à privilégier les routes nationales, des questions se posent sur l’avenir du modèle autoroutier français et sur l’impact des coûts pour les ménages.

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