Après Foodwatch, c’est autour de l’association de consommateurs CLCV de déposer plainte dans l’affaire des eaux traitées de manière illégale par le groupe Nestlé.
Scandale Nestlé : l’association CLCV porte plainte pour « tromperie » et « pratique commerciale trompeuse »
Nestlé et Alma sont de nouveau dans la tourmente. Après la plainte de Foodwatch, une autre a été déposée auprès du parquet de Paris par l'association de consommateurs CLCV.
Il y a quelques semaines, Le Monde et Franceinfo révélaient que Nestlé avait eu recours à des traitements interdits sur ses eaux minérales depuis plusieurs années. De plus, la commission a également révélé que plusieurs ministres au courant des méthodes du géant de l'alimentaire n'avaient pas mis en application « les mesures correctives nécessaires ». D'après la sénatrice écologiste Antoinette Guhl, « Nestlé a fraudé et trompé les consommateurs ».
Fin septembre, l'ONG Foodwatch avait fait part de son intention de déposer deux nouvelles plaintes pour « tromperie » auprès du tribunal judiciaire de Paris. La première concernant le groupe Alma, et la seconde le groupe Nestlé. Après Foodwatch, c'est autour de l'association de protection des consommateurs de monter au créneau.
CLCV demande l'ouverture d'une enquête pour déterminer si la santé des consommateurs a été impactée par le scandale Nestlé
D'après les informations que Franceinfo a obtenues auprès de l'association le 9 novembre, CLCV a, elle aussi, porté plainte contre X dans l'affaire des eaux traitées de manière illégale. Dans cette plainte déposée auprès du parquet de Paris, l'association a directement cité les groupes Nestlé et Alma (producteurs de Perrier, Contrex et Cristaline notamment).
La CLCV estime que les traitements des eaux appliqués par Nestlé et Alma constituent « une atteinte très importante aux droits des consommateurs ». Dans le détail, la plainte déposée par CLCV vise les chefs de « tromperie » et de « pratique commerciale trompeuse ».
Ce n'est pas tout, avec cette démarche, l'association souhaite également que le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire pour déterminer si oui ou non la santé des consommateurs a été mise en danger par les eaux traitées illégalement par Nestlé et Alma. Pour rappel, durant 15 ans, Nestlé utilisait des filtres interdits.
Les conclusions de la mission « flash » lancée par le Sénat expliquent aussi qu'on « ne peut pas être sûrs qu’il n’y ait plus de tromperie en cours sur le site de Perrier dans le Gard ». En d'autres termes, rien ne prouve que Nestlé n'utilise plus les filtres interdits.