Natalité : le nombre de naissances continue de reculer en France

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Natalité : le nombre de naissances continue de reculer en France
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Ces dernières années, le taux de natalité en France est en régression, une tendance qui se confirme pour le premier semestre de 2024. Avec une population qui se renouvelle de moins en moins, l’impact sur l’économie du pays est bien réel.

En bref :

  • Entre janvier et juin 2024, un total de 326 131 bébés sont nés en France
  • le nombre de naissances est en recul de près de 8 140 bébés en une année
  • Le mois de juin enregistre le plus fort recul, avec 7,6 % par rapport à l’année dernière.
  • En 2023, les naissances étaient même descendues sous le seuil des 700 000 nouveau-nés
  • En France, on est passé de près de 2 enfants par femme à 1,6 enfant aujourd’hui

Entre janvier et juin 2024, un total de 326 131 bébés sont nés en France. En comparaison avec le premier semestre de l’année dernière, le nombre de naissances est en recul de près de 8 140 bébés en une année. C’est, en effet, ce qu’indiquent les données provisoires publiées par l’Insee le 1ᵉʳ août dernier. Sur l’ensemble du premier semestre de cette année, c’est le mois de juin qui enregistre le plus fort recul, avec 7,6 % par rapport à l’année dernière.

Malgré la baisse enregistrée au cours du premier semestre de 2024, « sans le mois de juin, le nombre de naissances reste assez proche des chiffres de 2023. La baisse ne s’est donc pas accélérée, on observe justement un tassement », explique Didier Breton, chercheur associé à l’Institut national d’études démographiques (Ined) et professeur de démographie à l’Université de Strasbourg. Cela dit, depuis plusieurs années, le taux de natalité en France est en berne.

En 2023, les naissances étaient même descendues sous le seuil des 700 000 nouveau-nés. Il faut dire que depuis 2011, la fécondité en France est en chute libre. En plus du nombre moyen d’enfants par femme qui est en baisse, le nombre de femmes qui sont en âge de procréer (entre 20 et 40 ans) suit, lui aussi, une tendance baissière depuis plusieurs années maintenant. « En France, on est passé de près de 2 enfants par femme à 1,6 enfant aujourd’hui », constate Didier Breton.

Durant des années, le taux de natalité affiché en France était fortement supérieur à celui des autres pays européens. Et même avec cette baisse du nombre de naissances, l’Hexagone reste au-dessus de la moyenne dans le Vieux continent. « Cette baisse montre que la France rejoint des comportements observés ailleurs sur le continent. 1,6 enfant par femme reste encore élevé par rapport à la moyenne européenne », détaille l’expert.

Une économie pénalisée par la baisse de la natalité

Bien que la France reste au-dessus de la moyenne européenne, le recul du taux de natalité n’est évidemment pas sans conséquences sur l’économie du pays. Avec une population de plus en plus vieille, la tranche qui occupe la vie active devient donc de plus en plus minime. À l’inverse, le nombre de retraités devient, quant à lui, plus conséquent. Avec de telles évolutions, le développement économique de la France prend donc un sacré coup. Depuis plusieurs mois, le gouvernement travaille justement sur la mise en place de mesures visant à relever le taux de natalité dans le pays.

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