Les tarifs des mutuelles santé ont augmenté de 40 % en cinq ans, une situation dénoncée par l’UFC-Que Choisir. L’association alerte sur l’impact de ces hausses sur l’accès aux soins et propose la création d’une « grande Sécu » pour mieux protéger les assurés.
Selon les relevés de l’UFC-Que Choisir, la cotisation médiane des mutuelles santé a grimpé de 40 % en cinq ans, avec une nouvelle augmentation de 6 % en 2025. Ces hausses touchent de manière inégale les assurés, l’âge étant un critère déterminant dans le calcul des cotisations. L’association pointe du doigt des écarts considérables, certains contrats ayant subi une augmentation de 30 % sur un an.
Marie-Amandine Stévenin, présidente de l’UFC-Que Choisir, alerte sur les conséquences sociales de ces hausses : « Ces augmentations étouffent des millions de Français et accentuent les inégalités sociales. »
Une couverture santé de plus en plus inabordable
L’étude menée par l’association montre que 7 % des Français n’ont pas de mutuelle, un chiffre qui grimpe à 11 % chez les étudiants et à 17 % chez les personnes sans emploi. Pour Marie-Amandine Stévenin, cette situation est inacceptable : « Laisser les plus vulnérables choisir entre se soigner et payer leurs factures, c’est indigne d’un pays comme le nôtre ».
L’UFC-Que Choisir dénonce également les frais de gestion élevés des complémentaires santé, qui oscillent entre 10 % et 27 % des cotisations, contre seulement 1 à 4 % pour la Sécurité sociale. L’association estime que ces frais pourraient être réduits grâce à une réforme du système.
Mutuelles : l’UFC-Que Choisir plaide pour une « grande Sécu »
Pour lutter contre ces hausses et simplifier le système de remboursement, l’UFC-Que Choisir propose la mise en place d’une « grande Sécu », où l’Assurance maladie prendrait en charge 100 % des soins essentiels. Cette réforme permettrait de réorienter les cotisations des mutuelles vers la Sécurité sociale et d’adopter un modèle plus redistributif.
En plus de garantir un meilleur accès aux soins, ce projet viserait à simplifier les démarches administratives, jugées trop complexes par de nombreux assurés. Un retraité interrogé par l’association témoigne : « Les comparaisons entre mutuelles sont impossibles car elles ne parlent pas le même langage ! »
Face à ces critiques, le débat sur la régulation des mutuelles et l’évolution du système de santé est relancé. L’UFC-Que Choisir espère que le gouvernement prendra en compte ses recommandations pour éviter une nouvelle flambée des prix dans les années à venir. En attendant, les assurés doivent rester vigilants et comparer attentivement les offres des complémentaires santé pour limiter l’impact de ces hausses sur leur budget.
