Les tarifs des mutuelles santé augmenteront en moyenne de 6 % en 2025, selon la Mutualité française. Les contrats collectifs pour les salariés subiront une hausse encore plus marquée. Vieillissement de la population, nouvelles technologies médicales et participation accrue des complémentaires aux soins expliquent cette tendance qui impacte fortement les ménages.
Selon la Mutualité française, les tarifs des mutuelles santé augmenteront en moyenne de 6 % en 2025, une hausse qui suit celle déjà importante de 8,1 % en 2024. Dans le détail, les contrats individuels, souvent souscrits par les retraités, connaîtront une augmentation moyenne de 5,3 %, tandis que les contrats collectifs pour les salariés grimperont jusqu’à 7,3 %. Cette différence s’explique par des charges différentes entre les deux types de contrats, notamment pour les entreprises.
Malgré ces hausses significatives, la Mutualité française défend ces augmentations comme étant nécessaires pour pérenniser la couverture santé dans un contexte de dépenses croissantes.
Des raisons structurelles derrière l’augmentation
La hausse des cotisations est principalement due à l’évolution des dépenses de santé, qui augmentent deux à trois fois plus vite que la richesse nationale, selon Éric Chenut, président de la Mutualité française. Parmi les facteurs identifiés figurent le vieillissement de la population, l’accès à des traitements innovants plus coûteux, ainsi que l’augmentation des frais dentaires, désormais couverts à 40 % par les mutuelles contre 30 % auparavant.
En outre, la Mutualité française pointe du doigt une participation accrue des complémentaires santé dans le financement des soins, notamment ceux non remboursés par la Sécurité sociale. Ces charges supplémentaires pèsent sur les mutuelles, les obligeant à répercuter une partie de ces coûts sur les adhérents.
Une réforme attendue du système de santé
Face à cette situation, Éric Chenut appelle à une réforme structurelle pour mieux maîtriser la croissance des dépenses de santé. Il prévient que, sans refonte du système, ces augmentations pourraient devenir insoutenables pour les ménages. Le président insiste également sur la nécessité pour tous les acteurs, y compris le gouvernement, de trouver des solutions collectives pour stabiliser les coûts. « On verra ce que seront les décisions du gouvernement et s’il doit y avoir des ajustements, ils seront bien évidemment faits en cours d’année. », a-t-il déclaré à France info.
Ces hausses successives suscitent des interrogations chez les assurés, déjà confrontés à une pression financière accrue. Pour de nombreux foyers, ces augmentations rendent le budget santé de plus en plus difficile à équilibrer, d’autant que les soins non couverts ou mal remboursés par la Sécurité sociale continuent de croître. La possibilité de changer de mutuelle avant le 31 décembre reste une solution pour limiter les coûts, mais elle ne répond pas aux problématiques de fond du système de santé français.
Avec des augmentations tarifaires devenues annuelles, l’avenir des mutuelles et leur accessibilité pour les assurés dépendent désormais d’une gestion plus équilibrée des dépenses de santé, tout en tenant compte des besoins croissants de la population.
Une réaction ? Laissez un commentaire
Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre Newsletter gratuite pour des articles captivants, du contenu exclusif et les dernières actualités.