L’arnaque à la « mule bancaire » est une nouvelle forme d’escroquerie qui s’est largement répandue sur les réseaux sociaux depuis quelques semaines. Cette fraude consiste à recruter des particuliers, sous de fausses promesses de gains rapides, pour leur faire accepter de recevoir des virements ou encaisser des chèques pour le compte d’escrocs.
Les victimes de ces arnaques se retrouvent rapidement dans une situation financière difficile. Le principe de l’escroquerie est simple. Les arnaqueurs publient des annonces promettant de gagner de l’argent facilement en aidant des entreprises à « réduire leurs taxes ». En réponse à ces annonces, les victimes sont contactées par les escrocs, qui se font passer pour des représentants d’entreprises ou de banques. Ces derniers demandent aux victimes d’accepter de recevoir un virement ou un chèque et de transférer une partie de la somme à l’escroc, en échange d’une commission.
Le problème survient lorsque le virement ou le chèque est rejeté quelques jours plus tard. En effet, les fonds sont acquis illégalement et, une fois le paiement effectué, les victimes se retrouvent responsables des sommes envoyées. Les victimes n’ont souvent pas conscience que ces opérations sont illégales et peuvent se retrouver avec des soldes négatifs sur leurs comptes bancaires.
Les conséquences légales et les actions à entreprendre contre l’arnaque à la « mule bancaire »
Un exemple concret de cette arnaque à la mule bancaire a été rapporté par l’UFC-Que Choisir. Une internaute a répondu à une annonce prétendant permettre à des particuliers de « réduire les impôts et taxes des entreprises ». Elle a été mise en contact avec un prétendu collaborateur d’une entreprise nommée « AmericanPrestige ». Après avoir accepté de recevoir un virement de 1 900 euros, elle a été invitée à en transférer 1 500 euros à l’escroc, tout en gardant 400 euros. Cependant, cette somme a été rejetée quelques jours plus tard, laissant la victime avec un solde négatif de 13 119 euros sur son compte bancaire.
Cette fraude, bien que tentante, comporte de lourdes conséquences légales. En effet, ceux qui participent à de telles activités peuvent être accusés de complicité de blanchiment d’argent ou d’actes frauduleux, avec des sanctions pouvant aller jusqu’à cinq ans d'emprisonnement et une amende de 375 000 euros.
Les autorités recommandent de faire preuve de prudence face à ces annonces, souvent trop belles pour être vraies. L’association UFC-Que Choisir conseille vivement aux victimes potentielles de vérifier la légalité de telles offres et d’éviter de répondre à des propositions suspectes qui sont des arnaques à la mule bancaire.
En cas de doute, il est conseillé de contacter son banquier, de vérifier la loi en vigueur et de rechercher des témoignages en ligne. Si la victime a déjà encaissé un chèque, elle doit attendre la confirmation de sa banque que les fonds sont disponibles avant de transférer l’argent. En cas de problème, il est important d’informer rapidement la banque, de déposer plainte et de signaler l’escroquerie sur des plateformes comme SignalConso.








