Depuis le 1er octobre, l’installation d’une pompe à chaleur (PAC) dans une habitation principale peut rapporter beaucoup plus qu’on ne le pense. Grâce à des dispositifs financiers exceptionnels, les certificats d’économies d’énergie (CEE) distribués pour ce type de travaux ont été fortement majorés jusqu’au 31 mars 2026.
Selon Le Particulier, le montant moyen de ces primes peut désormais dépasser 12 000 euros, alors qu’il se situait auparavant entre 2 500 et 4 000 euros. Cette bonification vise principalement les PAC aérothermiques ou géothermiques et s’applique à presque tous les types de logements, en fonction de la superficie, de l’efficacité énergétique de la PAC et de la localisation.
Pour les ménages, cela signifie qu’un investissement initial souvent conséquent, autour de 14 000 euros pour une PAC individuelle, peut être largement compensé par ces aides, tout en réduisant considérablement la facture énergétique annuelle. Les propriétaires de maisons plus grandes ou situées dans certaines régions bénéficieront d’aides encore plus importantes, tandis que les appartements de petite taille restent moins favorisés, même si leur recours à ce type d’équipement est rare.
Un soutien temporaire, mais stratégique pour la transition énergétique
Cette majoration des CEE n’est pas seulement une affaire de finances personnelles. Elle s’inscrit dans une logique plus large de transition écologique et de soutien à l’emploi en France. La filière des PAC mobilise près de 50 000 emplois et pourrait doubler d’ici 2030, tout en garantissant que 60 % de la valeur de l’appareil reste produite ou entretenue sur le territoire. Au-delà des chiffres, l’installation d’une PAC réduit les émissions de CO₂ jusqu’à 90 % par rapport à une chaudière fossile et permet aux foyers de réaliser des économies d’énergie trois à quatre fois supérieures à celles obtenues par l’isolation des murs ou de la toiture.
Mais prudence : face à la multiplication des aides, certains arnaqueurs n’hésitent pas à proposer des PAC à des prix irréalistes, parfois « à un euro ». Les experts rappellent qu’un choix opportuniste peut s’avérer dangereux, tant pour l’efficacité énergétique que pour le budget. Comme le souligne Audrey Zermati du groupe Effy dans Le Particulier, l’installation doit être adaptée aux besoins réels du logement, avec une maintenance et un suivi garantissant la performance de l’équipement.
Pour les ménages, ces mesures exceptionnelles offrent une opportunité rare de combiner économies substantielles et geste écologique, avant que MaPrimeRénov’ ne resserre encore ses critères à partir de 2026, limitant l’accès aux seuls logements les moins performants. Profiter de cette fenêtre jusqu’au printemps pourrait donc être un choix stratégique autant pour le portefeuille que pour l’environnement
