Près de la moitié des patrons de TPE sont dans une situation de précarité

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Près de la moitié des patrons de TPE sont dans une situation de précarité
Près de la moitié des patrons de TPE sont dans une situation de précarité | Econostrum.info

Selon une étude rendue publique par RMC, 47 % des indépendants et dirigeants de très petites entreprises (TPE), c’est-à-dire qui emploient moins de 10 salariés, gagnent moins de 1 500 euros par mois. Un chiffre alarmant en prévision d’une année 2024 qui s’annonce rude pour ces travailleurs.

27 % des patrons de TPE gagnent moins de 1 000 euros par mois

En effet, selon l’état des lieux annuel réalisé par le Syndicat des indépendants auprès de 1 472 répondants (document révélé par RMC), 47 % des indépendants et dirigeants de très petites entreprises gagnent à peine le SMIC. Selon le même rapport, 27 % d’entre eux gagnent moins de 1 000 euros par mois. Pourtant, près de la moitié d’entre eux déclarent travailler plus de 50 heures par semaine.

« C’est le résultat d’une année 2023 qui a été très compliquée pour beaucoup de nos entreprises. Nous avons maintenant 50 % qui sont en déclin par rapport à 2022… Et donc, inévitablement, cela a un impact sur les trésoreries et bien sûr sur la rémunération de nos dirigeants », estime Marc Sanchez, secrétaire général du Syndicat des Indépendants et des TPE sur RMC. Pour l’année 2023, seulement 18 % des patrons assurent que l’année était meilleure que la précédente en termes d’activité.

« 68 % des entreprises ont des difficultés à rembourser leur PGE »

En plus des factures d’énergies qui sont de plus en plus élevées, le remboursement des prêts garantis par l’État constitue un réel handicap pour de nombreux patrons. Contractés durant la pandémie de la covid-19, certains patrons peinent à le rembourser. « On a 68 % des entreprises qui ont des difficultés à rembourser leur PGE », indique Marc Sanchez. Pour le secrétaire général du Syndicat des Indépendants et des TPE, en plus d’être prolongé, ce dispositif doit être accessible aux TPE (moins de 10 salariés). « Ce dont nous avons besoin, c’est que ce dispositif soit plus souple, le dispositif du médiateur, et qu’il permette effectivement un accès plus facile aux TPE, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui », demande Marc Sanchez.

Toujours selon cette même étude, 85 % des patrons ont entamé l’année avec un état d’esprit négatif. Face à ce pessimisme, des solutions concrètes doivent être trouvées pour traverser 2024 sans y laisser des plumes, « Aujourd’hui, il y a une prise de conscience, je dirais, enfin ! Maintenant, il faudra mettre en avant des solutions pour pouvoir au moins traverser cette année 2024, qui est encore assez complexe. Dans toutes les prévisions que nous pouvons avoir, il est annoncé environ 60.000 à 70.000 défaillances », estime Marc Sanchez. Il demande également un allègement des contraintes administratives pour les dirigeants d’entreprises, en expliquant qu’un patron passe en moyenne huit heures par semaine à travailler sur ses papiers, soit un temps équivalant à 3 % du chiffre d’affaires de son entreprise.

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