Flat tax, hausse des impôts… Le ministre de l’Économie ménage les entreprises

Le gouvernement a annoncé que la surtaxe d’impôt sur les grandes sociétés, initialement prévue pour deux ans, sera limitée à une seule année. Cette décision, portée par le ministre de l’Économie Éric Lombard, vise à apaiser les craintes des chefs d’entreprise face à un contexte économique tendu. Cette mesure s’accompagne de concessions sur d’autres prélèvements pour préserver les investissements, tout en maintenant une politique économique pro-business.

Publié le
Lecture : 2 min
Le ministre de l'économie qui vient d'annoncer le lancement d'un produit pour financer la défense
Financement de la défense : lancement d'un nouveau produit de placement à partir de 500 euros | Econostrum.info

Dans un climat économique incertain, marqué par des tensions internationales et des carnets de commandes en berne, le ministre de l’Économie Éric Lombard a cherché à rassurer les entreprises. Parmi les annonces, la réduction de la durée de la surtaxe d’impôt sur les sociétés apparaît comme une réponse aux inquiétudes des milieux économiques.

La surtaxe sur les grandes entreprises, qui devait initialement durer deux ans, ne sera appliquée que pour une seule année. Cette mesure, inscrite dans le budget 2025, a été revue à la baisse pour répondre aux pressions des organisations patronales comme le Medef. Les entreprises concernées, confrontées à un environnement international difficile et une économie nationale au ralenti, avaient exprimé leurs inquiétudes sur ses effets potentiels sur leurs investissements et leur compétitivité.

Des concessions pour préserver les entreprises

En parallèle, Éric Lombard a annoncé une réduction des ambitions initiales sur les allègements de charges salariales. Alors que le gouvernement prévoyait initialement d’économiser quatre milliards d’euros, ce montant sera finalement limité à 1,6 milliard d’euros. Une hausse de la flat tax sur les revenus du capital, envisagée un temps, a également été écartée. « Nous avons besoin des dividendes, qui rémunèrent ceux qui prennent des risques« , a déclaré le ministre aux Echos, insistant sur l’importance de maintenir un climat favorable aux investisseurs.

Ces annonces traduisent une volonté de maintenir une politique résolument pro-business, cœur de la stratégie économique d’Emmanuel Macron. En témoigne également le refus d’augmenter le « versement mobilité », une contribution des entreprises destinée à financer les transports publics régionaux. Éric Lombard a clairement indiqué que l’objectif est d’éviter toute mesure qui pourrait « irriter les entrepreneurs« .

Cette approche vise à préserver la confiance des milieux d’affaires dans un contexte de ralentissement économique, avec des défaillances d’entreprises en hausse et des carnets de commandes fragilisés. Les inquiétudes concernant une potentielle baisse des investissements en France semblent avoir joué un rôle clé dans ces arbitrages budgétaires.

Une politique à double enjeu

Si ces mesures sont saluées par les entreprises, elles pourraient susciter des critiques dans d’autres sphères politiques. En limitant les prélèvements sur les sociétés, le gouvernement se prive de recettes importantes dans un contexte budgétaire tendu. Éric Lombard a toutefois défendu ces choix en soulignant la nécessité de préserver la source de richesse du pays : « ce sont bien les entreprises, qui créent l'emploi, investissent et sont au cœur de la promotion sociale« .

À travers ces annonces, le gouvernement affiche une volonté de rééquilibrer la fiscalité tout en soutenant l’activité économique. Reste à voir si ces mesures suffiront à restaurer la confiance des entrepreneurs et à relancer la dynamique économique dans un contexte international incertain.

Laisser un commentaire

Partages