Décidément, l’année 2024 n’aura pas été de tout repos pour le géant de l’automobile Stellantis. Après l’affaire des airbags défectueux, voilà que des milliers de propriétaires de voitures équipées du moteur 1.2 PureTech attaquent l’entreprise en justice à cause de nombreuses pannes et bugs. Le groupe a annoncé qu’il allait réagir.
Moteurs défectueux : des milliers de clients poursuivent Stellantis en justice
Cette année, les soucis techniques se suivent pour le groupe automobile Stellantis. Désormais, le groupe est ciblé par une action en justice initiée par plusieurs milliers de clients insatisfaits d'un des moteurs du constructeur.
Depuis le mois de mai dernier, des centaines de milliers de véhicules Citroën C3 et DS3 ont été rappelés à cause d'un problème lié aux airbags de la marque Takata. Ces coussins de sécurité présentaient un réel risque de blessures en cas d'accident. Des véhicules d'autres marques ont également été rappelés à cause d'un souci lié également aux airbags dangereux.
Après ceux-ci, c'est au tour du moteur 1.2 PureTech, qu'on retrouve dans plusieurs modèles de voitures de Stellantis, d'être pointé du doigt. Depuis sa commercialisation, nombreux sont les propriétaires qui se plaignent de pannes et bugs récurrents. Cela concerne notamment des modèles Opel, Peugeot et Citroën.
Près de 5 000 clients de Stellantis s'unissent contre le constructeur
« La dernière fois, mon véhicule s'est arrêté d'un coup. J'étais en panique totale », témoigne une propriétaire à France Info. « Ça devient un gouffre financier. Je ne sais pas comment je vais m’en sortir », a déclaré un autre client du géant automobile. Au total, environ 5 000 propriétaires de véhicules équipés du moteur 1.2 PureTech ont décidé de s'unir pour attaquer Stellantis en justice via une action collective.
« Nous voulons démontrer que c'est un problème de conception connu du constructeur depuis des années », a indiqué l'avocat de Jennifer Ayache. Selon des documents internes, des extensions de garantie pour ces moteurs ont bel et bien été mises en place depuis 2018. Cela n'a pas empêché le constructeur de continuer de commercialiser ce moteur qui fait couler beaucoup d'encre. En réponse à cette action collective, Stellantis annonce qu'une « initiative » devrait être « prochainement » lancée pour « mieux accompagner » les propriétaires de véhicules concernés. Pour le reste, les représentants du groupe ont refusé de s'exprimer sur cette affaire.
Ainsi, 2025 ne s'annonce pas paisible pour un groupe qui a déjà fait part d'un plan social portant sur la suppression, à partir du mois de janvier, de 250 postes d'intérimaires dans son usine de Rennes. D'autres suppressions pourraient être annoncées dans les semaines, voire mois à venir.