Les relations entre distributeurs et industriels sont tendues en ce début d’année. Michel-Édouard Leclerc a pris la parole pour dénoncer les hausses de prix injustifiées dans le secteur agroalimentaire. Il accuse certaines marques d’avoir continué à augmenter leurs tarifs, même lorsque l’inflation a commencé à ralentir.
Des marques accusées de maintenir des prix élevés malgré la fin de l’inflation
Invité sur le plateau de BFMTV, Michel-Édouard Leclerc n’a pas mâché ses mots à l’égard des industriels de l’agroalimentaire. « Des marques ont déconné », a-t-il déclaré, dénonçant les hausses de prix massives pratiquées par certaines entreprises, notamment sur des produits de base comme les pâtes ou l’huile de tournesol. Selon lui, ces augmentations étaient justifiées au plus fort de l’inflation, mais elles ne le sont plus aujourd’hui.
Le patron du groupe Leclerc estime que l’inflation a cessé, et que les marques devraient désormais revoir leurs tarifs à la baisse. Il a rappelé que les consommateurs ont été « tapés au portefeuille très fortement » ces derniers mois et qu’il est temps de leur redonner du pouvoir d’achat. « On va chercher des baisses », a-t-il martelé, assurant que la grande distribution ferait pression sur les industriels pour obtenir des réductions de prix.
Le secteur du bio et les grandes marques épinglés par Michel-Édouard Leclerc
Michel-Édouard Leclerc a particulièrement pointé du doigt les hausses de prix dans le secteur du bio. Selon lui, les produits biologiques sont devenus 40 à 50 % plus chers que les produits locaux naturels, ce qui a contribué à une chute des ventes. « On dit que le bio se vend moins, mais il faut faire attention », a-t-il expliqué, soulignant que ces écarts de prix découragent les consommateurs.
Il a également critiqué certaines grandes marques internationales, qui auraient profité de la crise inflationniste pour augmenter leurs prix de manière disproportionnée. Le secteur des pâtes alimentaires et celui des huiles végétales sont particulièrement concernés, avec des hausses allant jusqu’à 21 à 22 % sur trois ans.
Des consommateurs fragilisés par l’inflation, selon Leclerc
Le patron du groupe Leclerc a insisté sur l’impact des hausses de prix pour les ménages français. « Les consommateurs ont été très fortement frappés au portefeuille », a-t-il rappelé. Face à cette situation, il estime que les industriels doivent désormais faire un effort pour alléger la facture des consommateurs. Il a aussi mis en avant les efforts réalisés par les distributeurs pour proposer des baisses de prix lors de la rentrée scolaire 2024.
Selon Michel-Édouard Leclerc, les consommateurs peuvent espérer des réductions dans les semaines à venir, grâce aux négociations commerciales en cours avec les industriels. « Je peux vous dire qu’on va aller chercher des baisses », a-t-il promis.
Michel-Édouard Leclerc pointe du poids des pratiques commerciales et fiscales
Outre les hausses de prix, Michel-Édouard Leclerc a également critiqué le manque de transparence de certaines grandes entreprises. Il estime que certaines multinationales profitent du système sans contribuer équitablement aux finances publiques. Interrogé sur le sujet fiscal, il a déclaré qu’il serait prêt à payer plus d’impôts, à condition de savoir comment cet argent est utilisé. « Je ne veux pas mettre de l’argent dans un seau dont on n’a pas bouché les trous », a-t-il ajouté de manière imagée auprès de BFM.
Leclerc a également critiqué la dramatisation politique autour des prix, estimant que les responsables politiques devraient plutôt se concentrer sur des solutions concrètes pour améliorer le pouvoir d’achat des Français.
Alors que les négociations commerciales entre distributeurs et industriels se poursuivent, Michel-Édouard Leclerc promet de faire baisser les prix pour les consommateurs. Il appelle les grandes marques à prendre leurs responsabilités et à adapter leurs tarifs à la nouvelle réalité économique, marquée par une baisse de l’inflation. Les semaines à venir seront décisives pour savoir si ces engagements seront tenus.
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