Le mardi 5 novembre, le Premier ministre a déclaré vouloir savoir ce qu’Auchan et Michelin avaient fait des aides qu’on leur avait données. Les deux groupes viennent de répondre à Michel Barnier.
Interpellés par Michel Barnier, Auchan et Michelin s’expliquent sur « l’argent public qu’on leur a donné »
Auchan et Michelin ont annoncé la suppression de milliers de postes d'emploi pour faire des économies. Face à cette annonce, le Premier ministre a demandé aux deux groupes de rendre des comptes.
Le groupe Michelin a annoncé une mauvaise nouvelle pour ses employés. En effet, le groupe a décidé de fermer deux de ses usines au plus tard en 2026. Il s'agit des industries du Vannes et de Cholet, qui représentent un coût non négligeable pour la marque. Auchan a également annoncé la suppression d'environ 2 400 postes d'emploi. Cette démarche concerne de nombreux magasins et autres points de vente à travers tout le territoire français. Pour rappel, à travers son projet de plan social, Auchan veut réaliser des économies.
Après ces deux annonces qui ont jeté un froid dans le marché du travail, Michel Barnier est monté au créneau. Devant l'Assemblée nationale, le Premier ministre a demandé des comptes à Michelin et Auchan, exigeant des explications sur l'usage de « de l'argent public qu'on leur a donné ».
Michelin et Auchan répondent à la sollicitation du Premier ministre
Interpellés par le Premier ministre, les deux groupes ont donc décidé de répondre. Au sujet du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), Auchan a expliqué que « la réduction de charges annuelle de 83 millions accordée au titre du CICE entre les années 2013 et 2018 a été intégralement utilisée pour les objectifs ciblés par ce dispositif ».Pour appuyer ces dires, le groupe a notamment cité la redistribution « du pouvoir d'achat à ses collaborateurs via la prime de progrès et la participation », le regain de « la compétitivité de l'entreprise », ainsi que le déploiement des « technologies innovantes ».
Auchan a également tenu à rappeler qu'au « seul titre de 2023, l'entreprise a payé 258 millions d'impôts et taxes (hors taxes collectées : TVA, taxes sur les alcools, TICPE) et 607 millions d'euros de charges sociales pour la part patronale, contribuant ainsi au fonctionnement public », rapporte Le Figaro.
De son côté, le groupe Michelin a expliqué que les 42 millions d'euros reçus en 2023 au titre du crédit impôt recherche (CIR) sont à mettre « en regard des investissements réalisés par Michelin en R&D à hauteur de 1,2 milliard d'euros chaque année ». Toutefois, Michelin a confirmé que le CIR, dont a bénéficié le groupe, était « très important ». Celui-ci a notamment servi à « rendre les chercheurs compétitifs ».