Liste des métiers en tension : le secteur de l’hôtellerie-restauration demande des ajustements

L’hôtellerie-restauration se félicite de l’ajout de ses métiers en tension, mais demande des ajustements pour mieux répondre aux besoins.

Publié le
Lecture : 2 min
Photo d'un serveur avec deux assiettes pour évoquer les métiers en tension
Liste des métiers en tension : le secteur de l’hôtellerie-restauration demande des ajustements | Econostrum.info

Le secteur de l’hôtellerie-restauration a obtenu une avancée importante avec l’ajout de ses métiers à la liste des métiers en tension, une base qui permet d’accorder des titres de séjour aux travailleurs immigrés sans papiers.

Si cette décision est saluée par les principales organisations patronales, elles estiment que des ajustements sont encore nécessaires pour répondre pleinement aux besoins du secteur. En effet, même si l’Union des Métiers de l’Hôtellerie et de la Restauration (Umih) se dit « satisfaite » de cette reconnaissance, elle souligne qu’il reste des « points d’ajustement » à apporter.

L’Umih, dans un communiqué rendu public le 26 fevrier, a précisé que  « cette liste constitue une avancée importante pour le secteur, mais insiste sur plusieurs points d’ajustement indispensables ». Thierry Marx, président de l’Umih, a mis en avant l’importance d’un arrêté ministériel spécifique, à l’instar de celui mis en place pour le secteur agricole, afin que tous les métiers essentiels de l’hôtellerie-restauration soient reconnus partout en France métropolitaine.

« Cette reconnaissance est indispensable pour simplifier les démarches administratives et garantir une politique de recrutement et de formation plus cohérente et efficace dans notre secteur », a-t-il ajouté. La demande concerne également certains métiers et régions qui sont actuellement absents de la liste, et ce, afin de mieux répondre aux pénuries locales.

Des ajustements attendus malgré la reconnaissance de ces métiers en tension

De son côté, le Groupement des Hôteliers et Restaurateurs (GHR) a salué l’ajout des métiers de l’hôtellerie-restauration dans la liste des métiers en tension, soulignant que cette mesure montre que « les professionnels de l’hôtellerie-restauration ont été entendus ». Toutefois, Catherine Quérard, présidente du GHR, a nuancé cette satisfaction en indiquant que « quelques améliorations pourraient toutefois être apportées ». Elle a notamment pointé du doigt l’absence de postes d’encadrement dans la liste, à l’exception du poste de « chef de cuisine ».

Catherine Quérard a également exprimé son étonnement concernant la liste des métiers en tension pour la région Paris Île-de-France. Selon elle, cette liste ne contient que deux métiers : « employés de l’hôtellerie » et « cuisinier» . Elle a déploré que la pénurie de main-d’œuvre dans d’autres postes, tant en salle qu’en cuisine, n’ait pas été prise en compte dans le projet de liste. « La pénurie de main-d’œuvre à tous les postes en salle et en cuisine dans la restauration semble avoir échappé aux rédacteurs de ce projet», a-t-elle conclu.

Les discussions autour de cette nouvelle liste des métiers en tension sont donc loin d’être terminées, et les acteurs du secteur attendent désormais des réponses concrètes aux ajustements qu’ils jugent essentiels pour garantir un meilleur fonctionnement du marché du travail dans l’hôtellerie-restauration.

Laisser un commentaire

Partages