Alors que le Salon de l’Agriculture 2025 ouvre ses portes, le secteur agricole doit faire face à un défi de taille : attirer une nouvelle génération de travailleurs. Si les métiers de la terre souffrent d’une image de travail exigeant et faiblement rémunéré, certains postes offrent des perspectives intéressantes. Ingénieurs agronomes, chefs de culture, spécialistes en agriculture de précision… plusieurs professions se démarquent par des salaires attractifs et une demande croissante.
L’agriculture française fait face à un tournant majeur. Dans les dix prochaines années, 60 % des agriculteurs partiront à la retraite, laissant de nombreuses exploitations sans repreneur. Pour assurer la relève, le secteur mise sur la modernisation et la revalorisation des métiers. Les cadres agricoles et ingénieurs, en particulier, voient leurs rémunérations progresser, portées par la transition écologique et l’essor des nouvelles technologies appliquées à l’agriculture.
Les cadres agricoles font partie des travailleurs les mieux payés
Les ingénieurs agroalimentaires et agronomes figurent parmi les mieux rémunérés du secteur. Selon la Fédération UniAgro, la moitié des diplômés Bac+5 perçoivent plus de 53 000 € brut par an, et certains atteignent jusqu’à 73 000 € après quelques années d’expérience.
Cette tendance se confirme avec la hausse des recrutements de cadres dans l’agriculture et l’agroalimentaire, notamment dans les domaines du numérique, de l’innovation et du commerce. Certains postes spécialisés, comme les chefs de cultures biologiques, peuvent atteindre 50 000 € brut après cinq ans d’expérience, tandis que des profils commerciaux touchent entre 70 000 et 80 000 € par an.
Les postes stratégiques en exploitation agricole
Le chef de culture, véritable pilier des exploitations, joue un rôle clé dans la gestion des semences, des sols et des récoltes. Il est responsable de l’encadrement des équipes et de l’optimisation des rendements. Ce métier, qui demande une solide formation en agronomie et une expérience de terrain, est rémunéré entre 2 500 et 3 500 € brut par mois, selon la taille de l’exploitation et les responsabilités confiées.
Les ingénieurs en production végétale et expérimentation sont également essentiels pour l’évolution de l’agriculture. Leur expertise permet de développer des cultures plus résistantes et de tester de nouvelles techniques agricoles. Leur salaire débute aux alentours de 1 900 € brut par mois, mais évolue avec l’expérience et les responsabilités.
Des revenus variables pour les métiers traditionnels
Dans les métiers plus traditionnels, les revenus sont très disparates. Un viticulteur, par exemple, peut gagner entre 1 500 et 2 000 € par mois, mais ses revenus dépendent fortement de la qualité de sa production et de son modèle de commercialisation. Ceux qui développent leur propre marque ou vendent en circuit court peuvent atteindre des rémunérations bien supérieures.
Le maraîcher et l’horticulteur, quant à eux, perçoivent en moyenne entre 1 500 et 2 500 € mensuels, comme le mentionne 20 minutes, avec des variations selon les saisons et les circuits de distribution.
L’agriculture est en pleine transformation et cherche à séduire de nouveaux talents. La revalorisation des salaires, l’intégration des nouvelles technologies et l’adaptation aux enjeux environnementaux offrent des opportunités intéressantes pour les jeunes diplômés. Si certains métiers restent exigeants et peu rémunérés, les postes spécialisés et à responsabilité ouvrent la voie à un secteur plus attractif et compétitif.