La France a fait face, ces derniers jours, à deux tempêtes successives. La première, nommée Ciaran, a causé d’importants dégâts humains et matériels et la deuxième, Domingos, accompagnée de fortes rafales et de pluies conséquentes sur le pays, n’a pas été sans conséquence.
Les météorologues avaient assuré que la tempête Domingos allait être moins intense que Ciaran. « Des systèmes secondaires pourraient provoquer un renforcement du vent avec des rafales à 130 km/h ponctuellement 140 km/h sur le littoral du sud de la Bretagne et l’Aquitaine », avaient-ils affirmé.
Toutefois, après son passage, il s’est avéré que Domingos a été plus puissante que prévu. En effet, après s’être abattue sur la région Poitou-Charentes et le nord de l’Aquitaine samedi 4 novembre, cette tempête a montré une intensité inédite pour un mois de novembre, dépassant toutes les prévisions.
Pourquoi la puissance de la tempête Domingos a dépassé les prévisions
Les deux tempêtes successives qu’a connues la France ces derniers jours ont été d’une ampleur et d’une force inégalées pour l’automne. Ce phénomène exceptionnel pour la saison suscite des interrogations sur le climat en France. Les questionnements sont d’autant plus persistants après les conséquences de la tempête Domingos, dont la puissance n’a pas pu être calculée à l’avance.
Les spécialistes expliquent qu’au moment du passage de la tempête Domingos sur le bassin de la Manche, le courant-jet s’est brutalement renforcé sur l’ouest de la France, à plus de 300 km/h vers 9000 mètres d’altitude. Ce phasage (ou couplage) entre la dépression creuse à 960 hPa sur la Manche et le renforcement du courant-jet a accentué la violence des vents et renforcé l’intensité de la tempête.
Records de vent
En détail, la masse d’air dans laquelle a évolué cette tempête était très instable. Les orages qui se sont produits samedi 4 novembre au soir appuient cette instabilité. Les météorologues ont constaté que ces orages se sont organisés en ligne autour de la tempête. C’est ce qui a décuplé la violence des vents. Le passage de ces lignes de grains orageux explique donc la production des rafales convectives.
Ainsi, la puissance de la tempête Domingos s’est multipliée en raison de la combinaison de ces facteurs. Les rafales de vent étaient d’une violence exceptionnelle. Ils ont battu des records mensuels dans toutes les grandes villes, de Poitou-Charentes jusqu’au nord de l’Aquitaine. À Cognac, une rafale convective a atteint 144 km/h, alors que l’ancien record mensuel n’était que de 110 km/h dans cette ville. La situation s’est répétée à l’identique à Niort, Poitiers, Rochefort, La Rochelle, Angoulême et Bordeaux, avec des records souvent dépassés de 10 à 15 km/h par rapport aux records mensuels précédents.
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