Selon les dernières prévisions du Bureau australien de météorologie (BOM) et du National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), le phénomène La Niña pourrait survenir dès la fin de l’été, plus précisément entre septembre et novembre. Une prévision peu rassurante, notamment pour les habitants du Brésil, pour qui l’impact risque d’être particulièrement lourd.
Ainsi, après l’essoufflement du phénomène climatique d’El Niño, un autre s’apprête à prendre le relais. Bien que le rapport du NOAA et du BOM indique que les conditions El Niño-Southern Oscillation (ENSO) sont actuellement neutres, il fait part d’un risque de 60% de développement de La Nina. Le rapport, relayé par le site de prévisions météorologiques Tameteo, indique que le taux de chance que ce phénomène se produise pendant l’hiver dans l’hémisphère nord, soit de novembre à janvier, est de 74%.
D’après le BOM, il existe deux scénarios. En se basant sur sept modèles climatiques différents, l’institut a révélé que 3 d’entre eux indiquent des conditions neutres, alors que 3 autres annoncent l’arrivée imminente de La Niña. Par conséquent, le BOM se retrouve dans l’incapacité d’affirmer que le phénomène La Niña se produira réellement cet hiver. La probabilité que les conditions demeurent neutres est égale à celle des conditions favorables pour le développement du phénomène à partir d’octobre 2024.
Or, il est important de préciser que le rapport indique des températures de surface de la mer sont neutres au niveau du Pacifique équatorial. De son côté, la NOAA confirme des conditions ENSO neutres, mais indique également que les températures de surface de la mer au niveau de la région Nino 3.4 (une zone spécifique du Pacifique équatorial utilisée pour surveiller et mesurer les conditions ENSO) pourraient atteindre celles qui caractérisent le phénomène La Niña.
Des températures de surface de la mer ont atteint un niveau record
Le rapport souligne, d’autre part, que les températures mondiales de la surface de la mer ont été relativement élevées cet été, dépassant celles enregistrées l’an dernier à la même période. Bien que le dipôle de l’océan indien (IOP) ainsi que l’ENSO soit tous les deux neutres, ces deux facteurs ne sont pas suffisants pour prévoir le développement de La Niña. Et pour cause, les températures de la surface de la mer dépassent les standards habituels.
Il faut dire que l’apparition de ce phénomène au cours des mois à venir aura un lourd impact sur le Brésil. Il conduira à un état de sécheresse au niveau du sud du pays, perturbant ainsi l’agriculture. Dans le nord, La Niña causera de fortes précipitations. Rappelons que ce phénomène climatique peut également être derrière l’apparition d’ouragans.
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