Après la vague de froid enregistrée en France durant le mois de janvier, le pays connaît des températures nettement supérieures aux normales de saison. Des hausses constatées aux quatre coins du globe qui risquent de se prolonger jusqu’au mois de mai.
Bien que les températures en France aient enregistré une baisse par rapport à celles constatées durant le mois de février, le mercure demeure toujours d’un à deux degrés supérieur aux normales de saison. Tout comme la France, toute la surface terrestre connaît une remontée de températures exceptionnelles. La raison ? Le phénomène El Niño. D’abord, il est nécessaire de rappeler ce qu’est ce phénomène météorologique.
El Niño est un phénomène atmosphérique et océanique qui se produit avec une périodicité de 10 à 12 ans dans l’océan Pacifique. Lors d’une année El Niño, des vents d’est qui, normalement, circulent autour de l’équateur sur l’océan Pacifique, s’affaiblissent et les eaux se réchauffent considérablement sur le bassin, donc du côté de l’Amérique du Sud. Les eaux sont relativement moins chaudes sur la partie ouest du bassin, engendrant des conséquences climatiques très importantes qui vont bien au-delà du bassin pacifique.
« Chaque mois depuis juin 2023 établit un nouveau record mensuel de température, et 2023 a été de loin l’année la plus chaude jamais enregistrée », a expliqué Celeste Saulo, Secrétaire générale de l’OMM. Une situation qui devrait se prolonger durant les deux prochains mois. L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a, en effet, indiqué cette semaine que « des températures supérieures à la normale sont prévues sur presque toutes les zones terrestres entre mars et mai ».
« 60% de chances qu’El Niño persiste entre mars et mai »
En effet, le phénomène El Niño « s’affaiblit progressivement, mais continuera d’avoir un impact sur le climat mondial dans les mois à venir, alimentant la chaleur emprisonnée par les gaz à effet de serre issus des activités humaines », a expliqué l’organisation. L’actuel épisode du phénomène El Niño a commencé à s’intensifier en juin 2023, avec un pic atteint au mois de décembre. Bien qu’il soit en train de s’affaiblir progressivement, « il y a environ 60% de chances qu’El Niño persiste entre mars et mai et 80% de chances que des conditions neutres soient observées d’avril à juin », a détaillé l’OMM.
Même si le phénomène El Niño contribue grandement au réchauffement de la surface de la Terre, les gaz à effet de serre restent les principaux responsables des remontées de températures aux quatre coins du globe. « El Niño a contribué à ces températures record, mais les gaz à effet de serre qui emprisonnent la chaleur en sont sans équivoque le principal responsable », a indiqué la nouvelle secrétaire générale de l’OMM.
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