Après avoir atteint son pic durant l'année dernière, El Niño s'éteint progressivement. De l'autre côté, un autre phénomène va graduellement prendre le relais. Il s'agit de La Niña. En France, son impact se traduit généralement par un été chaud et agité ainsi qu'un hiver précoce.
Depuis plusieurs mois, le climat mondial était impacté par le phénomène El Niño. C'est un phénomène climatique qui réchauffe les eaux du pacifique équatorial, entraînant ainsi des changements majeures dans le climat mondial. Mais alors que celui-ci est proche de sa fin, un autre phénomène se prépare pour le remplacer : La Niña.
À la différence du premier phénomène, La Niña refroidit les eaux du Pacifique équatorial. Par conséquent, certaines zones du globe voient les quantités de pluie doubler. C'est notamment le cas en Australie et en Amérique centrale. En France, ce phénomène est souvent synonyme d'hiver précoce. Cependant, l'Hexagone est également impacté de façon indirecte par La Niña.
Bien qu'attendus pour l'automne prochain, les premiers effets de ce phénomène pourraient être constatés en France dès cet été, à commencer par son impact sur la température. En effet, La Niña se caractérise notamment par l'augmentation du nombre d'anticyclones sur l'Europe centrale. Par conséquent, en ajoutant ses phénomènes à l'anticyclone des Açores qui se place lui du côté atlantique, la France pourrait donc avoir droit à des vagues de chaleurs plus nombreuses durant cet été. D'ailleurs, Météo France, dans ses grandes tendances pour l'été 2024, indique qu'il y a 50 % de chances pour que les trois prochains mois soient plus chauds que la normale. Dans le bassin méditerranéen, la probabilité monte même à 70 %.
L'été sera-t-il marqué par une météo instable à cause de La Niña ?
Outre l'impact sur le mercure, le temps pourrait également être plus agité que d'habitude. 2024 est une année où les orages sont particulièrement nombreux en France, et cette tendance pourrait bien se poursuivre durant les prochains mois. Et ce n'est pas tout, car d'autres perturbations pourraient être constatées. La Niña contribue également à l'augmentation du nombre de cyclones dans l'atlantique nord. Selon l'Agence américaine NOAA, entre 17 à 25 tempêtes tropicales suffisamment importantes sont attendues du côté de l'atlantique entre juin et novembre.
Une hausse du nombre de cyclones dans l'atlantique qui ne serait pas sans conséquences sur la météo en France, en particulier sur la façade ouest du pays. En effet, ces phénomènes sont notamment réputés pour être à l'origine de crues torrentielles et des submersions marines.