Ce dimanche 6 avril 2025, une masse d’air froid entraîne une nette baisse des températures dans la moitié Nord du pays. Le contraste météo est particulièrement frappant avec les valeurs estivales enregistrées la veille à Paris et dans plusieurs grandes villes.
Après une journée de samedi marquée par des températures exceptionnellement douces, avec 25,9 °C enregistrés à Paris, un record journalier, la situation change radicalement. Le flux d’Est à Nord-Est, associé à un anticyclone positionné entre les îles Britanniques et la Norvège, favorise l’arrivée d’un air plus froid. Ce phénomène s’accompagne d’une bise modérée à forte soufflant entre 40 et 70 km/h selon les régions.
Des écarts thermiques notables en 24 heures
Les écarts de température entre samedi et dimanche atteignent jusqu’à 10 °C dans certaines zones du Nord-Est. À Strasbourg et Nancy, les températures plafonnent à 14 °C contre plus de 23 °C la veille. Le ressenti thermique est accentué par le vent, notamment dans les Hauts-de-France et le Grand-Est, où il tombe localement entre 0 et 2 °C le matin, indique Tameteo.
En dépit de la chute annoncée, les températures matinales restent modérément élevées pour la saison avec des valeurs allant de 4 à 13 °C. À titre d’exemple, il fait 4 °C à Aurillac, 5 °C à Nancy, 11 °C à Paris et jusqu’à 13 °C à Toulouse et Perpignan. Néanmoins, le refroidissement éolien donne une sensation de froid plus marquée, notamment dans les régions exposées au vent.
Une météo douce à certains endroits, et fraîche à d’autres
La moitié Sud de la France, en particulier les régions méditerranéennes, échappe à cette chute. Les températures y restent très élevées, avec jusqu’à 26 °C en Languedoc, notamment autour de Montpellier et Nîmes. À l’inverse, les zones du quart Nord-Est enregistrent les plus fortes baisses, avec un retour aux normales saisonnières, voire légèrement en dessous en raison du vent.
Ce refroidissement rapide, bien que localisé dans le temps et l’espace, illustre la variabilité climatique du printemps. Il intervient dans un contexte de contrastes thermiques importants entre l’Europe de l’Ouest et l’Europe de l’Est. Tandis que la France bénéficiait samedi d’un pic de douceur, Varsovie plafonnait à seulement 5 °C.
Ce phénomène rappelle que malgré les tendances au réchauffement, les épisodes de fraîcheur printanière restent possibles et peuvent survenir brutalement, affectant la perception du climat et les activités extérieures planifiées. Ils soulignent également la nécessité d’une vigilance accrue dans les secteurs sensibles aux variations météorologiques, comme l’agriculture ou l’événementiel.
