Les médecins généralistes ont annoncé, ce mercredi, approuver l’augmentation de la consultation à 30 euros. C'est une décision prévisible au vu de la teneur des discussions sur lesquelles a été clôturée, vendredi 24 mai, la dernière séance des pourparlers entre syndicats et l’Assurance maladie.
Dès décembre prochain, les médecins libéraux vont donc facturer leur consultation médicale à 30 euros. Et les patients devraient être remboursés en conséquence. C’est ce qui est prévu dans la convention médicale conclue entre les représentants des praticiens généralistes et l’Assurance maladie. Le texte a été finalisé, pour rappel, vendredi, suite à la clôture de la dernière séance de négociations engagées entre les deux parties.
Les échanges ont été serrés dès l’entame, jeudi, de cet ultime round, dit « conclusif », au siège de l’Assurance maladie. Les deux parties ont fini toutefois par se mettre d’accord sur un compromis final. Sauf que les syndicats et les représentants de l’administration sociale s’étaient séparés avec le principe de s’accorder un dernier temps de réflexion à la demande des représentants sociaux. Ces derniers ont souhaité s’en remettre à leurs bases, avant de donner leur quitus final.
Entre-temps, l’Assurance maladie devait transmettre aux représentants des praticiens la dernière mouture retenue du projet de convention. Le texte devait, par la suite, avoir l’aval d’une majorité des représentations des praticiens avant de prévoir son application. Ce mercredi 29 mai, le principal syndicat de la corporation des médecins généralistes libéraux, MG France, a annoncé son approbation officielle aux nouveaux termes consignés dans la convention conclue avec l’Assurance maladie. Commentant l’accord, Agnès Giannotti, la présidente de MG France, citée par Les Échos, y voit « une bouffée d'oxygène » et qualifie le texte « d’indispensable ». C’est surtout là une compensation pour les médecins qui n'ont pas été épargnés par l’inflation.
Les spécialistes maintiennent le suspense
Reste que pour l’heure, l’Assurance maladie n’a pas eu de retour des médecins spécialistes censés communiquer leurs décisions finales pour permettre l’application de la convention. En effet, le document, désormais approuvé par les généralistes, doit également recueillir l’approbation des médecins spécialistes, afin de sceller une mise en œuvre consensuelle projetée dès décembre 2024. Dans cette catégorie, seul le syndicat CSMF a donné son OK jusqu'ici. Mais cela reste insuffisant au vu de sa représentation pas suffisamment ancrée au sein de la corporation, contrairement à Avenir Spé-Le Bloc, l’organisation syndicale principale des spécialistes. Le Syndicat SML n’a encore pas rendu sa dernière décision, non plus.
Il faut signaler que durant les négociations, bien des divergences sont apparues entre généralistes et spécialistes, notamment en ce qui concerne l’orientation des malades. Au chapitre des simplifications, les médecins spécialistes avaient notamment réclamé la possibilité d’orienter le patient directement entre les spécialités, sans repasser par le généraliste. Mesure à laquelle les généralistes se sont opposés. En attendant le retour des spécialistes, souhaité du reste par Assurance maladie avant la fin de la semaine, un certain suspense demeure donc autour de la convention.